Plusieurs dizaines d'enseignants et de travailleurs de l'université Akli-Mohand-Oulhadj de Bouira se sont rassemblés, dans la matinée d'hier, au niveau du rectorat, afin de dire "stop à la violence". Cette action, initiée par le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) de Bouira, fait suite, selon les protestataires, à l'agression d'un enseignant la semaine passée par un agent de sécurité. "C'est un acte impardonnable et injustifié", dira un enseignant, ajoutant que les enseignants affiliés au Cnes "réclament l'application de la plus lourde peine contre cet agent et qui n'est pas à son premier acte de violence". D'après notre interlocuteur, "cet agent de sécurité n'est pas à son premier acte, il a insulté l'année dernière une enseignante, mais aucune sanction n'a été prononcée contre lui, comme l'exige la réglementation. Cet agent se croit intouchable. La preuve, il n'a même pas assisté au conseil de discipline d'aujourd'hui, dont il est le principal accusé". Pour d'autres enseignants, "il faut agir contre ce genre de dépassements qui sont devenus monnaie courante au sein de notre université. Les responsables de l'administration doivent nécessairement agir contre ce fléau qui gagne du terrain et qui détruit les valeurs de notre université". D'après d'autres, le premier responsable de l'université serait favorable à l'ensemble des revendications soulevées par le corps des enseignants. Pour rappel, le 23 janvier dernier, ces mêmes professeurs avaient organisé un sit-in au niveau du rectorat pour les mêmes motivations et dénoncer le "harcèlement" dont ils se disent être victimes. À titre indicatif, ce n'est pas la première fois que des agents de sécurité, officiant au niveau du campus, se comportent de la sorte. En effet, le 20 avril 2016, un agent de sécurité avait mis le feu aux poudres au sein de la communauté estudiantine de Bouira, en agressant physiquement et verbalement un étudiant de Tizi Ouzou. RAMDANE B.