Le ministère de l'Education nationale organise ce matin à l'Institut technologique de Ben Aknoun un important séminaire sur l'enseignement préscolaire. Cette manifestation est préparatoire à la mise en œuvre des textes d'application régissant l'organisation de ce palier, auparavant facultatif. Selon une source ministérielle, ces lois sont fin prêtes. Elles sont inspirées des recommandations de la commission nationale de la réforme du système éducatif, adoptées en Conseil des ministres le 31 avril 2002. L'institutionnalisation du préscolaire débouchera sur sa systématisation. Dans cet objectif, le département de Boubekeur Benbouzid a élaboré un programme de généralisation de cet enseignement à travers le territoire national à l'horizon 2008. Dans trois ans, 500 000 enfants âgés de cinq ans devront être scolarisés. La régression du nombre d'inscrits en première année élémentaire ainsi que la réduction du cursus primaire à cinq années facilitent ce genre d'initiative. “Nous allouerons les moyens humains et matériels qui seront libérés au profit du préscolaire”, confie notre source. Plusieurs départements ministériels, dont les Finances et les Collectivités locales, sont mis à contribution pour exécuter ce chapitre de la réforme. Les gérants des écoles privées sont également sollicités. Chez le privé, le préscolaire est l'enseignement le plus dispensé. Au sein du secteur public, quelques écoles primaires dans les grandes villes, notamment, ont ouvert des classes de ce type. À la rentrée prochaine, près de 100 000 enfants sont attendus. Des instituteurs leur seront spécialement réservés. D'ici 2008, l'éducation nationale en prévoit environ 39 000. Les programmes d'enseignement se limiteront à la dispense de quelques rudiments, comme l'apprentissage de l'alphabet, des chiffres… Il est à noter que l'avènement du préscolaire fait suite à une série de réformes, dont la plus essentielle est relative à la réorganisation des paliers de l'enseignement. S. L.