Le tribunal criminel d'Oran a examiné, mardi dernier, une affaire dans laquelle A. Abdelhak, 34 ans, était poursuivi pour association de malfaiteurs et tentative de meurtre sur la personne de M. Smaïl, lui-même incarcéré dans le cadre d'un autre dossier. Les faits remontent à octobre 2014 quand un groupe de jeunes, munis d'armes blanches, ont agressé Smaïl à douar Boudjemaâ, petite localité de la commune de Hassi Bounif. Le violent assaut a occasionné à la victime de graves blessures, notamment un handicap permanent au bras gauche. Interpellés quelque temps plus tard, les 4 agresseurs ont été arrêtés, jugés et condamnés à la prison. À l'exception de A. Abdelhak, soupçonné d'avoir pris part à l'agression, qui est demeuré en fuite avant d'être arrêté ultérieurement. Lors de son procès, le présumé agresseur a nié toute implication dans l'agression. "Je n'étais pas avec eux, et je n'avais aucun différend avec la victime", s'est-t-il défendu à la barre. Transféré de la prison pour apporter son témoignage, M. Smaïl a confirmé les déclarations de l'accusé. "Non, il ne faisait pas partie du groupe qui s'en est pris à moi", a-t-il déclaré. Malgré tout, le représentant du ministère public a estimé que les faits portés dans le dossier d'accusation établissaient la culpabilité de l'accusé et requis la peine capitale. L'avocat de la défense a commencé par déclarer qu'il n'y avait pas lieu de parler de tentative de meurtre et que l'accusation aurait dû opter pour le chef d'accusation de coups et blessures volontaires ayant entraîné un handicap permanent. Il est ensuite revenu sur le témoignage de la victime qui innocente son client pour demander l'acquittement. Au retour des délibérations, la cour déclarera l'accusé coupable et le condamnera à 8 ans de prison ferme. S. Ould Ali