En réponse au recteur de l'université de Béjaïa, accusé "d'intimider" les adhérents de la section locale du Snapap après la journée de protestation organisée le 10 mai dernier, le syndicat, a, par le biais d'un courrier adressé au premier responsable de l'université, estimé que l'administration refuse une quelconque activité du syndicat même sous l'égide de l'Ugta. Dans sa missive, le conseil de wilaya du Snapap, qui a mis au défi le premier responsable de l'université "de prouver l'illégalité" du syndicat, a estimé que l'administration n'a pas le droit de s'ingérer dans ses affaires, puisque seule la justice, a-t-on écrit, peut, le cas échéant, déclarer la non-légalité d'une organisation syndicale. En outre, concernant le cas des deux personnes qui auraient été mandatées par le syndicat, le conseil de wilaya a indiqué que l'un est inconnu "des instances élues" de l'organisation et n'a été "ni désigné ni reconnu par la base". Le deuxième est, selon les rédacteurs du courrier, "retraité et n'a nullement le droit d'exercer une quelconque activité syndicale". Par ailleurs, la section de l'université du Snapap, dans une déclaration rendue publique, s'est interrogée sur les "intimidations" émanant du premier responsable de l'université. Le conseil de wilaya du Snapap, qui relève une "incohérence criante" de l'administration universitaire, s'est demandé comment le recteur s'est réuni avec la commission nationale du Snapap, le 15 mars dernier, sans remettre en cause sa légitimité. "Nous continuerons à nous battre pour l'arrêt des insultes, des mutations intempestives, du harcèlement physique et moral, des retenues sur salaire...", conclut le syndicat. H. Kabir