“Le directeur de l'éducation doit partir. C'est la première mesure urgente capable de remettre réellement sur les rails le secteur de l'éducation à Tizi Ouzou.” C'est ce qu'a préconisé le Satef, hier, lors d'une conférence de presse animée conjointement avec les représentants du Cnapest, de l'UNPEF et de la Coordination des stagiaires et vacataires (CVSE). “Nous sommes la seule wilaya qui souffre de retards dans le versement des salaires et autres arriérés financiers. Nous n'avons exigé ni augmentation ni logements, mais uniquement notre dû”, a souligné M. Dali du Cnapest. Lui succédant, M. Dahmani, porte-parole de la coordination des stagiaires et vacataires, fera part des inquiétudes de ses collègues. “Nous n'avons pas été payés depuis décembre 2003. On est réduits à la mendicité. Le directeur de l'éducation ment lorsqu'il avance que toutes les situations ont été réglées. Nous n'hésiterons pas à porter ce problème devant les tribunaux”. Le même constat a été fait par le représentant de l'UNPEF. “Nous avons tenu deux séances de travail avec le directeur de l'éducation. Il a promis d'assainir la situation. à ce jour, que des paroles !” Pour M. Sadali, coordinateur local du Satef, “cela fait des années que le secteur de l'éducation à Tizi Ouzou se débat dans les mêmes problèmes, induisant une instabilité chronique aux conséquences très préjudiciables tant sur la scolarité des élèves que sur la stabilité de toute la région. Les syndicats ont beau alerter les pouvoirs publics pour une prise en charge effective des doléances de ce secteur névralgique, la situation demeure de plus en plus préoccupante et pourrait même déboucher sur de pires scénarios”. Le Cnapest, l'UNPEF, le Satef et la CVSE comptent se réunir, prochainement, pour décider des suites à donner à leur mouvement de protestation. A. T.