À l'accueil de la délégation algérienne qui a pris part aux 4es jeux de la Solidarité islamique de Bakou, en Azerbaïdjan, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El-Hadi Ould Ali, s'en est ouvertement pris au président de la FAF, auquel il reproche, sans langue de bois, sa dernière sortie médiatique sous la forme d'un communiqué qui a encore semé plus de discorde. Le MJS n'a, en parallèle, pas raté cette occasion pour interpeller directement Kheireddine Zetchi, condamnant notamment son entêtement en l'exhortant très clairement à se rapprocher de Mahfoud Kerbadj, le président de la Ligue de football professionnel avec lequel les relations n'ont jamais été au beau fixe. "Je regrette, peut-être, le comportement des clubs, certains pas tous. Et puis, je regrette aussi et surtout le communiqué de la Fédération (FAF)", a ainsi tancé El-Hadi Ould Ali, pour lequel "(ce communiqué de la FAF, publié lundi dernier en fin de journée) a compliqué et (ça) aggrave davantage le problème". "Cela va encore creuser le fossé ! Or, notre mission est de rapprocher les points de vue. On ne peut pas s'entendre sur tout, c'est impossible. Et forcément, chacun a son avis, chacun a son point de vue, chacun a sa logique, chacun a sa politique, chacun a sa stratégie, mais il faut rapprocher (ces points de vue et positions)", a souligné le MJS, avant de s'attarder sur le scandale des marchandages des matches en Ligues 1 et 2, non sans tirer les oreilles à Kheireddine Zetchi à propos, notamment, de son manque d'implication vis-à-vis de la LFP. "On ne peut pas avoir une FAF ici et (en parallèle) une LFP là, c'est impossible", s'est, du reste, indigné El-Hadi Ould Ali qui a, de cette manière, confirmé, de la plus élémentaire des manières, la dégradation de ses relations avec Zetchi qu'il avait, pourtant, lui-même, placé le 20 mars dernier tout en haut de la pyramide footballistique nationale. Mais considérant, selon toute vraisemblance, que son "poulain" s'est permis certaines largesses et une liberté de mouvement pas trop au goût de la tutelle, le MJS a alors "réinstauré" Mahfoud Kerbadj en contrepoids. Car échaudé par "l'expérience Raouraoua", devenu un véritable magnat qui a eu même le scalpe de quelques-uns de ses prédécesseurs-ministres dont le grand tort aura été un penchant trop prononcé pour les immixtions, El-Hadi Ould Ali n'a pas voulu lâcher aussi facilement que cela la bride à Zetchi, lui "collant" un Kerbadj auquel il a, néanmoins, réclamé plus de retenue en matière de préavis de démission. "Mahfoud Kerbadj a tout mon soutien. Cela dit, il doit aller au bout de son mandat et se fixer à son poste jusqu'en 2019. Il ne doit plus agiter la menace de démission à chaque fois" a, à ce sujet, lâché le MJS, hier, dans une déclaration lourde de sens. Rachid BELARBI