Les détails du plan quinquennal seront dévoilés au cours de cette importante rencontre. Le Palais des nations (Club-des-Pins) abritera, demain et vendredi, la conférence des cadres sous la présidence du chef de l'Etat qui prononcera un discours à l'occasion du premier anniversaire de sa réélection à la tête de la magistrature suprême. Outre les ministres, les walis et les P-DG des grandes entreprises, les chefs des partis et des organisations de la société civile sont invités à cette rencontre placée sous le signe du “soutien à la croissance économique”. C'est au cours de cette conférence que sera dévoilé le plan quinquennal 2005-2009 inspiré du programme du chef de l'Etat, qui saisira cette occasion pour aborder dans le détail certaines questions stratégiques telles que la réconciliation et l'amnistie générale, la lutte contre la corruption et le processus des réformes qui connaît un ralentissement, pour ne pas dire un blocage provoqué par des “forces de la rente” embusquées dans certains couloirs du régime. Aussi le chef de l'état donnera-t-il, selon certaines sources, quelques détails sur les grands chantiers lancés ou à engager dans les prochains jours, notamment en matière d'infrastructures de base comme l'autoroute Est-Ouest, la nouvelle aérogare d'Alger, les barrages, le métro, les établissements scolaires et sanitaires. Il est également attendu l'intervention de Bouteflika sur le développement du secteur agricole et celui du tourisme. Le respect des délais de réalisation, tout en évitant de bâcler les projets, la transparence dans la gestion des deniers publics et le respect du cahier des charges sont les éléments de base sur lesquels se construit le nouveau pacte de partenariat dans la mise en œuvre du programme du chef de l'Etat. Le désenchantement, créé par le timide engagement des capitaux étrangers dans le processus d'investissement, a poussé les plus hautes autorités du pays à mettre en place un plan quinquennal pour lequel une enveloppe de 50 milliards de dollars a été dégagée. Ce montant sera revu à la hausse, selon des sources gouvernementales, pour atteindre 65 ou 70 milliards de dollars. C'est pour soutenir la croissance économique et accompagner le processus de réformes économiques profondes, en attendant l'implication pleine et entière des investisseurs étrangers, que le gouvernement a décidé de mettre une telle somme dans la réalisation des objectifs tracés et préparer l'Algérie à l'après-adhésion à l'OMC. M. A. O.