Près de 1,2 million de réfugiés ont besoin d'une réinstallation à l'échelle mondiale, mais seulement 93 200 places dans les pays de réinstallation devraient être disponibles cette année, soit 43% de moins qu'en 2016, a alerté lundi soir le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, affirmant que ce nombre ne cesse d'augmenter à travers le monde. Pour les réfugiés d'Afrique subsaharienne, la situation est particulièrement grave, avec seulement 18 000 places disponibles pour plus d'un demi-million de réfugiés, a insisté M. Grandi, lors de l'ouverture des consultations annuelles du HCR sur la réinstallation avec les gouvernements et les organisations non gouvernementales à Genève. "La Déclaration de New York a marqué une étape importante dans la solidarité mondiale avec les réfugiés et les pays en voie de développement qui hébergent près de 90% d'entre eux. Mais le véritable partage des responsabilités exige des places pour les réfugiés dans les pays tiers à un niveau adapté aux besoins. Nous avons besoin de mesures urgentes pour y arriver", a déclaré M. Grandi. En 2016, le HCR a soumis les dossiers de plus de 162 500 réfugiés pour une réinstallation et plus de 125 800 ont commencé de nouvelles vies dans des pays tiers. Près de la moitié des réfugiés dont les dossiers ont été soumis étaient des Syriens et 44 000 provenaient d'Afrique subsaharienne. Le nombre d'Etats de réinstallation est passé à 37 en 2016, certains gouvernements européens ayant mis en place des programmes pour la première fois et l'Argentine et le Brésil, entre autres, s'engageant à réinstaller des réfugiés syriens. Ainsi, M. Grandi a exhorté les gouvernements du monde entier à accélérer et à fournir des places pour les réfugiés conformément aux engagements pris dans la Déclaration de New York, signée il y a neuf mois par les 193 Etats membres de l'Organisation des Nations unies. "Les besoins mondiaux de réinstallation aujourd'hui sont 13 fois supérieurs au nombre de places mises à la disposition des gouvernements, en dépit d'un plus grand nombre de pays participant au programme et d'une augmentation de la participation du secteur privé et des communautés", a noté le chef du HCR, cité dans un communiqué publié par l'ONU. R. I./Agences