Une trentaine de jeunes manifestants ont comparu devant les juges mardi, dans le premier procès des Rifains arrêtées durant les manifestations, qui secouent le Rif depuis plusieurs semaines maintenant. Selon le site marocain Le Desk, le procès se poursuivait encore hier matin à Al-Hoceima. La même source a ajouté que la majorité des jeunes manifestants arrêtés pendant la nuit sont relâchés le lendemain matin, non sans avoir reçu une correction physique de la part des forces de sécurité. Les manifestations se sont poursuivies durant la nuit de mardi à hier, au cours de laquelle, une vingtaine de jeunes ont été interpellés. Par ailleurs, une pétition a été initiée pour demander la libération de sept journalistes, originaires du Rif. "Ces journalistes sont actuellement en détention provisoire et font face à de lourdes accusations", indique la pétition. Il y est souligné que les poursuites contre des journalistes et des journalistes-citoyens sont une "violation flagrante de toutes les conventions internationales et des lois marocaines, censées garantir la liberté d'opinion, la liberté d'expression, la liberté de la presse et le droit d'accès à l'information". On apprend également qu'al-Mortada Imarache, l'activiste du Hirak du Rif, qui a été arrêté samedi 10 juin, a été transféré au siège du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ) à Salé. C'est Abdessadek Elbouchattaoui, membre du collectif de défense des détenus du Hirak, qui a révélé l'information, reprise par le site "rifonline". Il sera poursuivi pour terrorisme, ajoute-t-on de même source. Il y a lieu de noter que de nombreuses associations de l'émigration en France, soutenues par des intellectuels et des politiques, ont demandé mardi au président Emmanuel Macron d'intervenir auprès des autorités marocaines pour faire part des inquiétudes quant aux atteintes aux libertés fondamentales. R. I./Agences