Sous le haut patronage du président de la République s'est tenu, jeudi dernier, à l'Institut de formation des enseignants (Ben Aknoun), le Festival annuel de la solidarité et de la continuité organisé sous le slogan “La société civile… une force de proposition et de participation”. C'est d'ailleurs là le thème majeur abordé par les intervenants à cette manifestation qui se veut, entre autres, un cadre catalyseur entre les différentes associations. Ces dernières sont très nombreuses à exister officiellement (87 000 selon une intervenante), mais très peu d'entre elles sont réellement présentes sur le terrain. “La société civile doit s'imposer en tant que force de proposition, mais pour cela il lui faut acquérir la capacité de mobilisation”, dira M. Aïssa Belhadi, coordinateur général du festival avant de céder la parole à Mustapha Cherif, ancien ministre de l'Enseignement supérieur et ancien ambassadeur au Caire et actuel professeur à l'Institut diplomatique et des relations internationales. “Les associations doivent apprendre à mobiliser des ressources par elles-mêmes et ne plus compter uniquement sur les aides de l'Etat. Elles doivent aussi cesser d'avoir un prolongement politique parce que cela réduit sensiblement leur crédibilité. Ceci n'exclut pas pour autant la possibilité de s'inscrire dans une vision d'un projet de société”, dira l'orateur et de proposer comme solution la nécessité de coordonner les actions au-delà des différences face aux défis qui s'annoncent très complexes. Il s'agit en somme de renforcer le rôle de la société civile à même de jouer le rôle d'intermédiaire entre les pouvoirs publics et la base, et d'instaurer, en conséquence, de nouvelles relations sociales. N. S.