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Menace sur le patrimoine archéologique et historique de Béjaïa
LE MOUVEMENT ASSOCIATIF SE MOBILISE
Publié dans Liberté le 20 - 06 - 2017

Les membres de l'association ont déposé une plainte auprès du procureur de la République. Ils ont exigé que des mesures concrètes soient prises pour arrêter les travaux sur le site, jusqu'à ce que les experts se prononcent définitivement.
Ils étaient des dizaines à prendre part, avant-hier, au rassemblement tenu aux Bois des Oliviers, sur les hauteurs de la ville de Béjaïa. Une action à laquelle a appelé le mouvement associatif notamment activant dans le domaine de la sauvegarde du patrimoine culturel, historique et archéologique de Béjaïa. À l'avant-garde de ce mouvement, l'Association pour la protection du patrimoine de Béjaïa. Et qui a vu l'adhésion de plusieurs associations, mais aussi de parlementaires, nouveaux et anciens, d'élus et de citoyens lambda. Le P/APC de Béjaïa, Hamid Merouani, s'est rendu sur place. On ignore si un engagement a été pris par le premier magistrat de la commune. Et c'est collectivement qu'ils ont occupé la rue et tiré la sonnette d'alarme sur ce qu'ils qualifient d'atteinte au patrimoine archéologique de la ville millénaire, l'antique Saldae. Tout a commencé avec la découverte d'un puits au Bois des Oliviers, sur un site en travaux d'édification d'un hôtel dans l'ancienne ville de Béjaïa. Un puits inconnu et jamais exploré, a-t-on indiqué. Et, forcément, non encore répertorié, donc inscrit sur l'inventaire supplémentaire par les services compétents. Seulement, on avait voulu cacher, semble-t-il, cette découverte, quitte à être ensuite en délicatesse avec la justice. Les manifestants ont condamné notamment l'entreprise, suspectée de vouloir tricher avec la loi et la réglementation en vigueur. Aussi, dès qu'ils ont été informés, les membres de l'Association de la protection du patrimoine ont alerté dans la foulée les autorités. Une équipe d'archéologues de la Direction de la culture de la wilaya a même été dépêchée sur place. On aurait promis de prendre les mesures qui s'imposaient. Cependant, les membres de l'association ont déposé plainte auprès du procureur de la République. Ils ont exigé que des mesures concrètes soient prises pour arrêter les travaux sur le site, jusqu'à ce que les experts se prononcent définitivement. Selon les manifestants, l'entrepreneur disposerait d'un permis de construire. Et que le chantier était auparavant abandonné. Toutefois, ledit permis aurait été délivré avant l'entrée en vigueur du plan de sauvegarde de l'ancienne ville de Béjaïa. L'APC aurait confié les travaux à une autre entreprise, qui fera ensuite la découverte, et qui aurait omis de la signaler. C'est aussi un problème de conscience, a-t-on dénoncé. L'association, à l'origine de cette action, a indiqué dans un communiqué appelant au rassemblement que l'entreprise en charge des travaux "a procédé à des terrassements de grande envergure, détruisant ainsi des vestiges enfouis au sous-sol, qui n'ont jamais été déclarés, et ce, en infraction à l'article 94 de la loi 98-04, relative à la protection du patrimoine culturel, qui stipule que la non déclaration des découvertes fortuites est un délit puni par la loi". Plus grave encore, elle aurait "procédé à la démolition et (à) l'enfouissement d'un puits ancestral sans donner l'occasion aux archéologues de déterminer sa valeur archéologique". Conséquences, les travaux de terrassement ont provoqué, selon eux, "l'effondrement du mur de clôture du lycée des Oliviers, construit à l'époque coloniale. S'agissant de gravats, tout a été évacué afin d'effacer toute trace de matériaux susceptibles de prouver l'existence de vestiges archéologiques". Cette affaire pose le problème de ces espaces protégés ou à protéger. Et la ville millénaire de Béjaïa, qui a connu plusieurs civilisations à travers les âges, doit avoir un statut particulier, tellement les monuments historiques, les sites archéologiques sont intégrés dans les ensembles urbains ou ruraux. Et les biens culturels immobiliers, quel que soit leur statut juridique, peuvent être soumis, selon la loi, à l'un des régimes de protection prévus par le législateur dans la loi 98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel. Et ils sont, en l'occurrence, des espaces protégés en raison de leur intérêt patrimonial au sens culturel du terme, "notamment aux titres de l'histoire, de l'architecture, de l'urbanisme, du paysage, et de l'archéologie".
M. Ouyougoute


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