Le Syndicat national autonome des travailleurs de Sonelgaz (Snategs), dénonce de manière énergique les "dépassements" du P-DG de la Société algérienne de la distribution de l'électricité et du gaz (Sadge). Ce dernier est accusé par ce syndicat de "pratiques humiliantes" vis-à-vis des travailleurs affiliés au Snategs. À titre indicatif, cette nouvelle société est issue de de la fusion de la SDC, SDE et SDO et cession de la SDA. En effet, dans un communiqué rendu public ce jeudi, le bureau national du Snategs dénonce les décisions "arbitraires" de la direction et son P-DG à l'encontre des travailleurs affiliés à ce syndicat, dans le but de servir, selon lui, "les intérêts étroits de quelques membres influents de la Fédération nationale des travailleurs des industries électriques et gazières (FNTIEG), affiliée à l'UGTA", indique ce syndicat. Concernant les griefs retenus contre le P-DG de la Sadge, les rédacteurs dudit document soulignent le fait que "ce cadre, après virement des salaires, des directions de distribution de Tizi Ouzou et Bouira compris, a ordonné et procédé au retrait du salaire de ces derniers sans motifs fiables, avec la complicité des services d'Algérie Poste, en violation de la confidentialité de leurs comptes", accusent-ils. Toujours dans le chapitre des accusations, le Snategs accuse le P-DG de la Sadge de "la privation de plusieurs salariés de leur prime d'encouragement, ainsi que la non-attribution de la prime de rendement individuel". Ce syndicat, y voit une mesure de "représailles" contre les travailleurs ayant suivis le mot d'ordre de grève des 9, 10 et 11 mai derniers. "Ces décisions ne sont qu'une énième tentative d'humiliation des travailleurs dévoués, dont certains accomplissent leurs tâches parfois même au risque de leur vie", est-il précisé. Dans un autre registre, le Snategs demande l'ouverture d'une enquête concernant "l'information" faisant état de la dissolution du Snategs, laquelle s'est ensuite avérée fausse. Par ailleurs, les rédacteurs de cette missive exhortent les services de l'inspection du Travail de Béjaïa, "d'arrêter la campagne d'intox qu'elle mène autour de cette question de retrait d'enregistrement, et nous tenons à exprimer nos doutes quant à l'impartialité de cet organisme". Mieux encore, ce syndicat accuse d'une manière à peine voilée l'inspection du Travail de Béjaïa de "complicité" avec la direction de distribution de Béjaïa. Selon ce syndicat autonome, cette institution n'aurait pas fait valoir l'application de l'article 56 de la loi 90-14 relative aux modalités d'exercice du droit syndical, pour exiger de l'employeur leur réintégration. Enfin, ce syndicat demande au gouvernement la dissolution de l'inspection du Travail, devenue "un outil entre les mains de l'employeur et du patronat faisant leur bonheur au détriment des salariés en contradiction à sa mission première", a-t-il conclu. RAMDANE B.