Les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou ont, pour beaucoup, contribué à la réussite de la grève du Snateg, puisque le taux d'adhésion des travailleurs était de 100% et c'est dans ces wilayas que les autorités ont actionné leur machine de répression contre le syndicat. Le Syndicat national autonome des travailleurs de l'électricité et du gaz (Snateg) dénonce, dans un communiqué rendu public, la politique "sournoise" du P-DG du groupe Sonelgaz, laquelle, selon ce syndicat, vise à semer la division au sein des travailleurs. Ainsi, selon les rédacteurs de cette missive, le P-DG du groupe Sonelgaz a instruit les directeurs des directions de distribution (DD) de Béjaïa et de Tizi Ouzou d'engager des pourparlers avec les travailleurs tout en ignorant les autres wilayas du pays. Selon le Snateg, cette "exclusion" fait partie de la politique des deux poids, deux mesures instaurée par la direction de Sonelgaz, souligne-t-on. "Pourquoi seulement les travailleurs de Béjaïa et de Tizi Ouzou ont été invités à la table des négociations ? ", s'interrogent les auteurs de ce document. Une interrogation qui, en vérité, n'en est pas une, puisque, dans la foulée, ils apportent une réponse. "Les travailleurs de Tizi Ouzou et de Béjaïa ont, par leur mobilisation, fait trembler la Sonelgaz, et le groupe, qui a désormais peur, cherche par tous les moyens à corrompre nos adhérents", estime le Snateg. Il faut bien rappeler que les wilayas de Béjaïa et de Tizi Ouzou ont, pour beaucoup, contribué à la réussite de la grève du Snateg, puisque le taux d'adhésion des travailleurs était de 100% et c'est dans ces wilayas que les autorités ont actionné leur machine de répression contre le syndicat. Ce dernier affirme également que cette politique de division est l'œuvre du "syndicat jaune", en l'occurrence l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) qui entrave les activités du Snateg et apporte son soutien à la direction du groupe. Par ailleurs, ce syndicat autonome, affilié à la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), met en garde ses adhérents contre toute tentative de manipulation et de division de la part des responsables de Sonelgaz. "Nous appelons à la plus grande vigilance, afin de faire barrage aux manipulations et à la sournoiserie de notre P-DG", préviennent les auteurs du communiqué, tout en précisant que le conseil national, qui devra se réunir le 30 du mois en cours, est le seul organe habilité à décider de la suite à donner au mouvement pour faire aboutir leurs revendications. Ces dernières, faut-il le rappeler, consistent essentiellement en l'augmentation des salaires de 50%, la régularisation des contractuels, le respect des libertés syndicales et le maintien de l'ancien régime de retraite.