Le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) juge "inacceptable" la décision d'organiser une session spéciale du baccalauréat au profit des candidats exclus pour cause de retard. "Le Satef ne peut et ne veut cautionner une telle décision et nous portons à la connaissance de l'opinion publique que nous n'avons pas été associés à cette décision", est-il indiqué, dans un communiqué signé par son secrétaire général Boualem Amoura, qui estime qu'à travers cette décision, "nous encourageons l'incompétence et la médiocrité et nous éduquons nos enfants à la paresse et à la fraude ! Au moment où la ministre se démène pour rendre à l'examen du baccalauréat sa notoriété et sa crédibilité d'antan et le jour même où elle annonce qu'elle n'organisera pas une session pour les retardataires, voilà qu'une décision est prise en haut lieu pour accorder une deuxième session pour les élèves qui sont arrivés en retard !" déplore le syndicat qui s'est demandé : "Où est l'équité et la justice lorsqu'on accorde des privilèges à des paresseux et qu'on lèse les élèves disciplinés et sérieux ?" Le syndicat enchaînera par soulever une question d'équité : "Est-il acceptable de refaire un examen à des retardataires dans de meilleures conditions qu'en dehors du Ramadhan (pendant le f'tour)?" Après avoir estimé que "cette décision encourage la médiocrité et la paresse", le Satef a formulé une série d'exigences, à commencer par "la levée des sanctions contre tous les travailleurs qui se sont absentés (avec justification ou pas !), en leur rendant la prime de rendement, la suppression de la ponction sur salaire et du blâme dans leurs dossiers". Le Satef exige aussi "qu'il soit permis aux candidats ayant abandonné à partir du deuxième jour pour cause de sujets difficiles et qu'il soit permis aux candidats libres absents de participer à la deuxième session". A. R.