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Deux décennies de trop
Publié dans Liberté le 12 - 04 - 2005

RESUME : Djamila est mère de trois enfants. Elle s'angoisse pour eux et pour son mari. Omar est chauffeur de taxi et il risque sa vie sur les routes. S'il n'y avait pas cette dette à rembourser, elle n'aurait pas repris son travail d'infirmière. Elle aurait pu être là, pour ses enfants…
À chaque fois que le téléphone sonne, Djamila sursaute. Même si les malades appellent souvent pour prendre rendez-vous, à chaque fois que la sonnerie retentit, elle pense au pire. L'appel est pour elle. Quelqu'un va lui apprendre que l'un de ses enfants a fait un accident.
- Bonjour, je suis bien au cabinet médical ?
- Oui, c'est pour un rendez-vous ? l'interroge Djamila.
- Oui.
- Est-ce urgent ?
Comme l'interlocuteur répond par l'affirmative, elle lui propose de passer sur le champ. Il patientera un peu mais verra l'ophtalmologue. Djamila est si soulagée que l'appel n'était pas pour lui apprendre une mauvaise nouvelle.
- Un jour, mon cœur va s'arrêter. Je n'en peux plus.
L'unique personne à qui elle peut parler de ses angoisses est sa sœur Hakima. Celle-ci est aussi mariée et vit loin de Constantine. Son mari travaille dans le sud du pays et, pour ne pas être séparé de sa famille, il les avait pris avec lui.
L'éloignement avait renforcé leur lien. Djamila n'a personne d'autre. Leurs défunts parents n'avaient eu qu'elles. Djamila aurait voulu avoir d'autres sœurs et frères. Elle se rappelle, avec un pincement au cœur, la joie de sa mère quand elle a eu ses garçons.
Le fait de ne pas en avoir eu a été son plus grand regret et savoir que ses filles en ont avait été un soulagement. Comment ne pas la comprendre ?
Djamila a encore le souvenir de la fête donnée par ses beaux-parents, à la naissance de Salim et de Karim. Omar avait été si heureux, si fier. Aujourd'hui encore, quand il regarde ses enfants, il a des lueurs dans les yeux.
Leurs enfants sont leur trésor. Djamila ne peut pas imaginer sa vie sans eux. Le soir, quand elle rentra du travail, elle les serre très fort contre son cœur, heureuse qu'ils sont sains et saufs.
La sonnerie du téléphone retentit de nouveau et, le cœur encore empli de doux sentiments et de souvenirs, elle répond, s'attendant à ce que ce soit encore un malade qui appelle pour un rendez-vous.
- Cabinet médical, bonjour, dit-elle.
- Djimi, c'est moi, dit Omar. Ça va ?
- Oui, répond-elle. Tu es bien arrivé ? Où es-tu maintenant ?
- Je ne pourrai pas rentrer tôt, la prévient-il. J'ai une course en direction de Jijel. C'est un couple et deux bébés que je dois emmener. Ils ont un décès dans leur famille…
- Tu penses arriver quand ?
- Je l'ignore, dit Omar. Mais dès que je redémarre de Jijel, je t'appelle, promet-il. Avec un peu de chance, je serai de retour avant la tombée de la nuit.
- Sois prudent en route, lui conseille-t-elle.
Omar le lui promet. Cet après-midi-là, comme il n'y a pas beaucoup de malades, Djamila rentrera plus tôt que d'habitude.
Elle trouvera ses enfants en train de l'attendre dans la petite cour. Ils entrent ensemble à la maison. Ils sont heureux de pouvoir goûter ensemble. Djamila est fatiguée et elle s'accorde un moment de repos. Le rire des enfants la berce et elle s'endort, le cœur tranquille. La nuit est tombée depuis longtemps. Le rire des enfants a aussi cessé. Ils restent sages pour ne pas troubler le sommeil de leur mère. Toutefois, ils sont inquiets. Leur père devrait être rentré depuis longtemps.
(À suivre)
A. K.
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