"L'esthétique urbaine est mise à rude épreuve en de nombreux endroits : constructions illicites, anarchie architecturale, tas d'ordures aux portes des habitations et manque d'entretien des espaces communautaires sont légion." À la cité du 20-Août, au cœur de la ville de Mila, on se croirait en rase campagne. De quelque côté qu'on se tourne, c'est le même décor désolant des chardons et autres herbes sauvages qui occupent l'espace. Malgré les efforts et les fonds investis ces dernières années pour sa promotion et sa modernisation, la ville de Mila est toujours loin de refléter l'image de chef-lieu de wilaya, statut qui lui est conféré depuis 33 ans. Elle présente toujours des aspects de ruralité dignes des campagnes enclavées. En effet, l'esthétique urbaine est mise à rude épreuve en de nombreux endroits : constructions illicites, anarchie architecturale, tas d'ordures aux portes des habitations et manque d'entretien des espaces communautaires sont légion. Toutefois, la ruralisation à la cité du 20-Août-1955, quartier où élisent pourtant domicile ceux qui exercent des fonctions libérales (médecins, pharmaciens, comptables agréés, notaires), a atteint un niveau qu'on ne peut plus passer sous silence. Le quartier est tout simplement envahi de toutes les herbes sauvages qu'on rencontre en rase campagne. Les buissons qui y ont poussé au printemps ont, faute d'entretien, eu le temps de croître et de devenir impénétrables, à telle enseigne que, désormais, les résidents interdisent carrément à leur progéniture d'y jouer par ces journées caniculaires de peur que cette "savane" soit infestée de reptiles. Signalons au passage que les années passées des serpents et des tortues y ont été vus. Aussi, les riverains interpellent-ils les gérants de la ville, leur demandant d'intervenir pour débarrasser leur quartier de la hideuse physionomie qui est la sienne, et pourquoi ne pas organiser une opération de démoustication et de destruction des reptiles qui pourraient s'y trouver. À bon entendeur. KAMEL B.