Désigné à la tête de la wilaya de Médéa à l'issue du dernier mouvement dans le corps des walis, décidé par le président de la République, Mohamed Bouchemma a pris ses fonctions au cours d'une cérémonie de passation des consignes, organisée mardi dans la salle des délibérations de l'APW, en présence des membres de l'exécutif, des élus et des représentants de la société civile. Le nouveau wali, qui n'est pas un inconnu dans la région pour avoir commencé son parcours de haut commis de l'Etat en qualité de chef de la daïra à El-Azizia pendant les années 90 dans des conditions sécuritaires difficiles, fait son retour dans un autre contexte tout aussi difficile, indique-t-on, car la wilaya de Médéa compte de nombreux projets vitaux encore à la traîne, qui n'ont pas manqué de déteindre sur le développement d'une région qui souffre de nombreuses carences en matière d'infrastructures universitaires et d'équipements publics. Le nouveau premier responsable de la wilaya a du pain sur la planche pour répondre aux urgences créées par la non-livraison de certains projets à caractère stratégique, tels que le projet de réalisation du nouveau pôle universitaire d'Ouzera qui accuse un retard de plus de deux ans. Ayant reçu la visite du secrétaire général de la wilaya il y a trois semaines, les travaux de réalisation du pôle universitaire, d'une capacité de 6 000 places pédagogiques et de 4 000 lits, avancent au ralenti et compromettent la réception ne serait-ce que partielle de la partie hébergement et restauration du projet. Censé être livré à l'enseignement supérieur à l'occasion de l'avant-dernière rentrée universitaire, permettant ainsi de faire face aux flux des nouveaux inscrits, les bâtiments abritant les blocs pédagogiques risquent de ne pas être terminés avant plus d'une année, si l'on tient compte du rythme d'exécution du chantier. L'entreprise réalisatrice turque SKN a d'ailleurs été à plusieurs reprises sermonnée par le wali et le SG partant pour être au rendez-vous aux échéances convenues et remettre les clés des blocs d'hébergement à la prochaine rentrée, en vain. L'autre projet et non des moindres pour les populations du chef-lieu, ayant déjà lui aussi accusé 10 années de retard, est celui relatif à la réalisation de 400 logements publics locatifs situés au pôle urbain, et qui demeure un problème d'urgence à inscrire dans les priorités à régler, eu égard à la longue attente des bénéficiaires. Le projet a reçu l'engagement ferme des différents services en charge de sa réalisation de procéder à la livraison de 220 unités vers la fin du mois d'août, alors que les 125 autres unités seront livrées vers la fin du mois d'octobre et le reste à une date ultérieure.