C'est à une nouvelle cacaphonie quon a assisté lors de nos investigations sur les causes de l'arrêt du chantier des 20 logements sociaux participatifs, situés près du lycée El- Illouli. Le représentant de l'Opgi, promoteur de ce projet, et de ceux de la Clep, de l'APC et de la daïra n'ont pas manqué, de ce fait, de tergiverser sur ce cas et ont manqué cruellement de cohésion et de similarité dans leurs réponses. La cause principale de cet arrêt est constatée par les citoyens de la ville ; il s'agit des éboulements occasionnés, après nivellement sur des terrains abrupts et qui ont entravé, des semaines durant, le bon fonctionnement dudit chantier. Les dommages occasionnés aux commerçants, dont les locaux longent “la route du printemps noir”, devenue dangereuse pour les piétons et fermée à la circulation mécanique, n'ont pas été pris en charge par le promoteur du projet. Un gérant de taxiphone rencontré à l'occasion affirme avoir ressenti une baisse dans son chiffre d'affaires à cause de la clientèle qui, souvent, se rend ailleurs en raison de la précarité des lieux. Les responsabilités de chaque partie n'ayant pas été définies, l'on est réduit à des procédures formalistes, telles que les mises en demeure, déposées par le vice président de l'APC, sans qu'une suite soit donnée à la procédure. À l'instar de son homologue de la Clep, le représentant de l'Opgi de l'antenne de Larbaâ Nath Irathen estime que le chantier a repris de l'entrain suite aux dernières intempéries, avant de nous renvoyer vers le service technique de l'Opgi pour un complément d'informations, qu'il devrait avoir puisque nous dit-il : “j'étais présent lors de la visite du wali à ce chantier.” Pour rappel, lors de cette visite, un certain nombre de décisions et d'instructions ont été données par le wali au directeur de l'Opgi, au responsable du CTC, au responsable de la Dlep ainsi qu'au représentant du bureau d'urbanisme de la wilaya, à savoir la réhabilitation illico presto de ce chantier dans les plus brefs délais. Le chef de daïra, totalement à l'encontre du responsable de l'Opgi et avec plus de précision, met en exergue l'incapacité du constructeur ainsi que celle du promoteur à faire face à la situation, et nous certifie que le chantier est toujours à l'arrêt. Une entreprise spécialisée dans l'étude des sols, selon toujours ce même responsable, a été dépêchée sur place, et nous faisons part des résultats de leur étude qui sont favorables à la reprise des travaux sans risque d'éboulement. Cependant, un gabionnage est nécessaire et sera réalisé avant la reprise des travaux. En parallèle, sur un chantier mitoyen, où 20 autres logements LSP sont en cours de réalisation, des travaux de confortement sont entrepris par l'entrepreneur Seddiki et viseraient à consolider les terres éboulées sur le premier chantier. Dans cette région où la relance du bâtiment sous toutes ses formes (logements sociaux ou sociaux participatifs) s'annonce prometteuse ; les différents partenaires joints à la réalisation de ses projets risquent de ne pas tenir leur promesse, déjà que ces logements ne profitent pas essentiellement aux franges sociales initialement ciblées par ces programmes, la défaillance de certains organismes dans le respect des contrats de construction et de livraison serait très compromettante pour les acquéreurs. K. Y.