Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, fera sa déclaration de politique générale devant les députés de l'assemblée populaire nationale (APN) fin avril prochain. C'est ce que soutiennent des sources généralement bien informées qui fixent cette échéance au 27 ou au 28 avril prochain. Ce rendez-vous, même s'il s'inscrit dans le cadre d'une démarche constitutionnelle, n'en est pas moins une occasion opportune pour le chef du gouvernement, également secrétaire général du rassemblement national démocratique (RND) de défendre son bilan annuel. D'autant que son passage devant le parlement intervient dans une conjoncture assez particulière marquée, notamment, par la préférence clairement affichée du président Bouteflika au front de libération nationale (FLN), plutôt qu'aux autres partis composant l'alliance présidentielle (le RND et le MSP). L'acceptation du chef de l'état, en effet, au poste de président organiquement parlant du parti de la majorité à l'occasion de son 8e congrès bis tenu les 30 et 31 janvier dernier à la Coupole du 5-Juillet à Alger, a mis en évidence sa propension à s'appuyer essentiellement sur le FLN pour mettre en œuvre sa politique de réconciliation et d'amnistie générale. Aussi, la volonté du président de la république de se départir des pressions des partis politiques, dans sa gestion aux affaires de l'état en se dotant d'un gouvernement de technocrates, pèse également lourdement sur les animateurs de l'alliance présidentielle et à leur tête le patron du RND, en sa qualité de chef de l'équipe gouvernementale. Ce passage du chef du gouvernement devant la chambre basse du parlement, est donc loin d'être une simple formalité. Habitué à ce genre d'épreuve, le chef du gouvernement, nous dit-on, se prépare méticuleusement à ce rendez-vous. C'est ainsi qu'il abordera, à l'instar de sa rencontre avec la presse le 11 mars dernier à Djenane El-Mithaq, un certain nombre de dossiers propres à “positiver” son bilan. à commencer par la crise de la Kabylie. En effet, Ouyahia mettra en avant, à cet égard, la tenue prochaine d'élections partielles en Kabylie comme aboutissement d'un “dialogue mené par son gouvernement avec les archs dialoguistes”. Il sera question, également, pour le chef du gouvernement de mettre l'accent sur la croissance économique et “le recul du taux de chômage”, nous explique-t-on. N. M.