Suite à l'empêchement par la police de la conférence-débat que devait animer, samedi dernier, au centre culturel d'Aokas, l'écrivain et éditeur Ramdane Achab, la société civile de cette ville côtière a décidé de s'organiser et rester mobilisée autour de leur café littéraire en vue d'imposer sa pérennité et défendre la liberté d'expression, l'un des principes démocratiques arraché de hautes luttes. C'est dans cette optique qu'une réunion regroupant tous les acteurs de la société civile d'Aokas s'est tenue, dimanche dernier en début de soirée, dans la cour du centre culturel de la ville, afin de donner suite à leur mobilisation contre l'interdiction par les pouvoirs publics des conférences organisées par l'association Azday Adelsan dans le cadre de son café littéraire. Au terme de cette rencontre, il a été décidé de maintenir les activités culturelles dudit café littéraire, dont la gestion et l'organisation des conférences seront désormais chapeautées par un collectif citoyen représentant tous les segments de la société civile d'Aokas. Le collectif citoyen a décidé, à l'issue de cette réunion, d'inviter le chroniqueur du quotidien El Watan, Chawki Amari, pour animer le prochain café littéraire d'Aokas, prévu pour le samedi 29 juillet au centre culturel de la ville. Le thème de la conférence sera "la littérature et l'engagement politique". La conférence sera précédée d'une marche citoyenne pacifique qui aura le même itinéraire que celui de la manifestation de samedi dernier. Les membres du collectif citoyen d'Aokas devaient se réunir hier soir, pour décider de la réponse à donner au wali de Béjaïa qui les a conviés à une réunion pour aujourd'hui au siège de son cabinet. KAMAL OUHNIA