Face à cette situation de crise sans précédent, la population lance un véritable cri de détresse et interpelle les pouvoirs publics. Le collectif des comités de villages de Souama (daïra de Mekla, wilaya de Tizi Ouzou) monte au créneau et dénonce "les sempiternelles excuses invoquées par l'Algérienne des eaux (ADE) pour justifier les longs retards observés dans la distribution de l'eau au niveau de nos villages, l'anarchie et l'iniquité dans la distribution", lit-on dans une déclaration signée par ledit collectif. Les protestataires évoquent aussi "l'insuffisance de la quantité d'eau pompée depuis le barrage de Taksebt, et les agressions subies par cette même conduite, par des cultivateurs irresponsables qui la pompent", ce qui constitue "les réelles raisons de cette crise qui dure depuis longtemps". Tout en dénonçant "l'inertie et le silence complice des pouvoirs publics face à ces agressions, qui s'apparentent à des sabotages, par des cultivateurs qui assoiffent nos enfants pour arroser leurs pastèques", les signataires de la déclaration affirment que "les forages réalisés à Tassift Aït Khellili sont également menacés par des captages clandestins, et également le pompage intensif par des particuliers possédant des forages qui vendent même cette eau en quantité industrielle à des entreprises de travaux publics, alors qu'elle constitue une réserve vitale pour notre population". Face à cette situation de crise sans précédent, la population de Souama lance un véritable cri de détresse et interpelle les pouvoirs publics afin de "sévir contre tous les agresseurs des forages et de la conduite qui alimente notre population à partir du barrage de Taksebt, par des actions immédiates et efficaces telles que des poursuites judiciaires contre les auteurs, et la saisie du matériel de pompage clandestin...". Les villageois revendiquent aussi "l'augmentation de la quote-part de la commune de Souama, à partir du barrage de Taksebt, et la distribution rationnelle, équitable et transparente de cette eau pour l'ensemble des villages des deux communes ainsi que la limitation du pompage des puits réglementaires au seul usage domestique des particuliers des communes de Souama et Aït Khellili sous le contrôle des responsables de nos villages et de nos communes respectives". En dernier, les comités de village menacent de recourir à des actions plus radicales si leurs revendications ne sont pas prises en considérations dans les meilleurs délais. K. Tighilt