Des parlementaires, des cadres et des militants de certains partis politiques, notamment le FFS, le RCD, le Front el-Moustakbel, le MPA, une délégation de la fondation du colonel Amirouche, la sœur du chahid Zighoud Youcef... étaient présents. Le village Ifri, situé sur les hauteurs de la commune d'Ouzellaguen, a vécu, hier, au rythme de festivités commémoratives du 61e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam. Comme à l'accoutumée, une délégation officielle conduite par le wali de Béjaïa, des membres de la famille révolutionnaire, dont d'anciens officiers de l'ALN issus de la Wilaya III historique, des responsables politiques et autres personnalités nationales, ainsi que de nombreux citoyens, se sont déplacés sur ce lieu hautement historique pour se recueillir à la mémoire des martyrs de la Révolution et rendre hommage aux architectes du Congrès de la Soummam, dont les résolutions contenues dans la charte éponyme, ont permis de réorganiser la lutte anticoloniale et de jeter les premiers jalons de la République algérienne. Ce qui distingue cette année cet événement historique, est que le bureau de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec) de la daïa d'Ifri-Ouzellaguen, a décidé de célébrer à sa manière cette journée qui coïncide avec le double anniversaire, 20 août 1995 et 20 août 1956. En effet, les membres de l'Onec d'Ouzellaguen qui ont élaboré, à cette occasion, un riche programme d'activités, ont organisé, hier matin, une cérémonie de recueillement et un dépôt de gerbe de fleurs au carré des martyrs. Contrairement à l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM) dont les membres se sont joints aux festivités officielles chapeautées par les services de la wilaya de Béjaïa, une fausse note a failli provoquer un incident au village d'Ifri, quand de nombreux citoyens et militants politiques n'ont pas été autorisés à entrer dans l'enceinte du musée où se trouvaient déjà le wali et ses accompagnateurs. Un dispositif sécuritaire mobilisé pour la circonstance a été déployé devant le portail du musée pour empêcher l'entrée à toute personne non-membre de la délégation officielle et ses invités, visiblement triés sur le volet. Cependant, l'arrivée du député du Front de l'avenir, Khaled Tazaghart, et de la délégation du FFS a poussé les représentants des autorités à lâcher du lest, ce qui a permis à la foule qui attendait dehors d'accéder au musée. Quelques minutes plus tard, la délégation officielle quitte les lieux. Des parlementaires, des cadres et militants de certains partis politiques, notamment le FFS, le RCD, le Front el-moustakbel, le MPA, une délégation de la fondation du colonel Amirouche conduite par le député Nordine Aït Hamouda, la sœur du chahid Zighoud Youcef... étaient présents, hier, à ce rendez-vous historique. Après la rituelle cérémonie de recueillement et de dépôt de gerbe fleurs devant le mémorial d'Ifri, les responsables du FFS et ceux du Front el-moustakbel ont animé des meetings populaires. Le premier a, comme à l'accoutumée, tenu son meeting sur l'esplanade du musée d'Ifri, alors que le deuxième a préféré l'organiser devant son nouveau local, situé en face du siège de la daïra d'Ifri-Ouzellaguen, lequel fait également office de permanence parlementaire du député Khaled Tazaghart. Ce dernier, au même titre d'ailleurs que les députés du FFS, a fustigé les autorités de la wilaya de Béjaïa pour avoir "empêché des citoyens algériens de se recueillir sur le mémorial d'Ifri", considéré comme un patrimoine historique de tout le peuple algérien. M. Tazaghart a plaidé, lors de son intervention, pour l'instauration de la deuxième République qui va garantir un Etat de droit, démocratique et social, tel que voulu par les architectes du Congrès de la Soummam. Kamal Ouhnia