La course aux candidatures pour les élections locales du 23 novembre prochain, a fait éclater au grand jour les dissensions et luttes intestines au sein du FLN de Bouira. Cette formation politique est minée par de profonds tiraillements, au grand dam de la base militante. Ainsi, au niveau de la mouhafadha de Lakhdaria (ouest de Bouira), laquelle est réputée être un fief historique du FLN à Bouira, l'ex-sénateur de Bouira, Abdelkader Gaci, fait face à une fronde de la part des militants de cette circonscription électorale, qui s'opposent à la candidature de M. Gaci à l'APC de cette commune. En effet, avant-hier, lors d'une réunion interne à la kasmas FLN de Lakhdaria, des voix se sont élevées contre la désignation de l'ex-sénateur comme tête de liste pour les prochaines municipales. Cette réunion a failli tourner au pugilat, si ce n'était la modération de certains militants. Il faut dire qu'Abdelkader Gaci, après avoir perdu tout espoir de se présenter aux élections de l'APW de Bouira, s'est rabattu sur l'APC de Lakhdaria, dans laquelle il compte faire son "come back" sur la scène politique locale. Autrement dit, il y joue son "va-tout" politique. Néanmoins, c'était sans compter sur l'opposition farouche de certains élus de cette circonscription, à l'instar de l'actuel P/APC de Lakhdaria, qui s'est retrouvé en 5e position et qui ne compte pas se taire face à ce qu'il aurait qualifié, selon certains militants présents lors de la réunion de lundi, de "suicide politique" du FLN. Face à ces dissensions, la base militante de la mouhafadha de Lakhdaria compte s'en référer au SG de leur parti, Djamel Ould Abbes, et une pétition serait, selon nos informations, déjà en préparation. Du côté de la mouhafadha de Bouira, la situation n'est guère meilleure. Les candidats ne se bousculent pas au portillon et les rares qui osent s'y risquer, sont taxés de "clientélisme". En effet, en début de semaine, une réunion interne de la kasmas FLN de Bouira, a tourné court lorsqu'un candidat à la candidature à l'APC de Bouira, s'est vu littéralement refusé ce droit par une frange du FLN de Bouira. En effet, ce candidat qui occupait de hautes fonctions dans le secteur de l'enseignement à Bouira, a été "débouté" par certains militants qui lui reprochent son "manque de popularité" à l'échelle locale. En guise de réponse, ce candidat avait ameuté ses partisans à travers les différents quartiers populaires de la ville de Bouira. Il faut dire qu'à Bouira, le FLN aura face à lui un candidat RND de taille en la personne de Mohamed Larbi, qui avait déjà brigué deux mandatures à la tête de la mairie de Bouira. D'autres contestations de moindre ampleur, ont également été signalées dans les communes de Kadiria, Djebahia, Aomar et El-Hachimia, où la base militante crie au "sabordage". Dans cette cacophonie aux allures de guerre des tranchées, la commission chargée de validation des listes, laquelle est présidée par le mouhafed de Bouira, M. Ziane Slimane, fait face à de terribles pressions et aura la lourde tâche de trancher avant la mi-septembre sur l'ensemble des listes. RAMDANE BOURAHLA