Il se sont notamment rendus sur un ancien site d'armes chimiques dans le désert de l'ouest de l'Irak, selon leur porte-parole. C'était la 35e journée d'inspections depuis que la mission, mandatée par la résolution 1441 du Conseil de sécurité de l'ONU, est arrivée à Bagdad le 25 novembre et a entamé ses travaux deux jours plus tard. Dans une déclaration publiée par le quotidien Al-Iraq, le vice-président irakien Taha Yassin Ramadan a répété que son pays ne disposait plus d'armes prohibées et que les accusations de Washington selon lesquelles il en détient étaient sans fondement. “Les inspecteurs n'ont rien trouvé qui puisse étayer les allégations et les rapports mensongers de ces maléfiques (Américains), ce qui prouve que l'Irak ne dispose plus d'armes de destruction massive”, a déclaré M. Ramadan. Les experts de la Commission de Contrôle, de vérification et d'inspection de l'ONU (Cocovinu) et de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doivent déterminer si l'Irak possède ou développe des armes chimiques, biologiques ou nucléaires ou des missiles de longue portée. Le général Hossam Mohamed Amin, chef de l'Organisme irakien de contrôle, chargé des relations avec la mission de l'ONU, a déclaré jeudi que les experts avaient visité 230 sites en cinq semaines et n'avaient trouvé “aucune activité ou aucun objet prohibé” par les résolutions des Nations unies. L'ONU a confirmé que les inspecteurs avaient jusqu'à présent pu accéder à tous les sites qu'ils voulaient visiter mais n'a donné aucune indication sur leurs constatations et ne devrait pas le faire avant le 27 janvier. C'est à cette date que les chefs de la Cocovinu et de l'AIEA, Hans Blix et Mohamed Elbaradei, présenteront devant le Conseil de sécurité un rapport crucial sur les 60 premiers jours d'inspections. Auparavant, MM. Blix et Elbaradei doivent se rendre en Irak dans la troisième semaine de janvier, à une date encore indéterminée. Les inspections avaient cessé en décembre 1998 lorsque la précédente mission de l'ONU, l'Unscom, avait quitté l'Irak, à la veille d'une campagne de bombardements américains et britanniques. Selon le communiqué de leur porte-parole, Hiro Ueki, les inspecteurs ont visité trois sites vendredi. Une équipe de spécialistes des missiles a visité l'usine al-Mamoun, qui appartient à la compagnie Al-Rachid, au sud de Bagdad. Une équipe multidisciplinaire s'est rendue à environ 200 kilomètres à l'ouest de Bagdad, dans le désert. Elle a inspecté un ancien dépôt de munitions utilisé comme centre de stockage d'armes chimiques avant la guerre du golfe (1991) ainsi qu'une zone adjacente qui servait à des essais de munitions chimiques dans les années 1980. Une équipe de chimistes a visité une installation du centre Al-Bassel, à 20 kilomètres à l'Est de Bagdad, qui produit divers produits chimiques, selon le porte-parole. Une équipe de biologistes s'est rendue à Bassorah, deuxième ville d'Irak, à 550 kilomètres au sud-est de Bagdad et devait inspecter un site hier, selon le ministère irakien des Affaires étrangères. En échange de ses bases militaires Washington offre 15 milliards de dollars à Ankara Le quotidien turc Hurriyet rapporte, vendredi que l'administration américaine offrira à la Turquie 4 à 15 milliards de dollars, en échange de son soutien à une éventuelle attaque menée par les Etats-Unis contre l'Irak. Cette décision a été confirmée par l'ambassadeur américain en Turquie, Robert Pearson, lors de sa rencontre avec le président de l'Union turque des chambres et des bourses (TOBB), Rifat Hisarciklioglu. Ce montant sera accordé sous forme de prêts et de fonds d'assistance financière, a fait savoir M. Pearson à M. Hisarciklioglu. L'ambassadeur américain a indiqué que Washington attendait d'Ankara un soutien à l'éventuelle opération des Etats-Unis contre l'Irak. La TOBB prévoit qu'en cas de guerre, la Turquie risque de subir une perte de 70 milliards,tandis que le gouvernement turc a fait remarquer à l'administration Bush qu'une éventuelle opération contre l'Irak ferait perdre à la Turquie 28 milliards de dollars à court terme.