Le partenaire social déplore dans ledit document "la sourde oreille" du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Les travailleurs du secteur des communes, affiliés au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), comptent reprendre le chemin de la contestation. Ainsi, dans un préavis de grève transmis au département de Noureddine Bedoui, dont Liberté détient une copie, ce syndicat autonome, appelle à une grève nationale de trois jours à compter du 25 du mois en cours, ponctuée par une marche nationale à Bouira. Ce syndicat, sous la bannière de la Confédération générale autonome des travailleurs algériens (Cgata), dénonce "l'indifférence" de la tutelle quant à la prise en charge des revendications des travailleurs. "En dépit des nombreuses actions de protestation que nous avons organisées, la tutelle ferme toujours les portes du dialogue et poursuit sa politique de fuite en avant", indique en préambule le Snapap. Le partenaire social déplore dans ledit document "la sourde oreille" du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, tout en imputant "l'unique responsabilité de cette situation de blocage" au ministre, accusé par les rédacteurs de ce document de vouloir "mettre au pas", près de 500 000 travailleurs. "Les membres du conseil national ont, à l'unanimité, opté pour la reprise de la contestation par des grèves cycliques, à savoir du 25 au 27 du mois en cours avec un rassemblement devant le siège de la wilaya de Bouira prévu le 27 septembre", lit-on dans le préavis de grève. Parmi les revendications soulevées par les protestataires, figurent la révision des primes à hauteur de 20 000 DA, de l'allocation familiale et de l'indemnité de la femme au foyer à 8 000 DA et l'application de l'indemnité des agents de l'état civil à compter du 1er janvier 2008. Snapap exige également la "révision et l'uniformisation des statuts particuliers des fonctionnaires des communes, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi de 90-11, l'intégration en priorité des contractuels et vacataires en poste, la révision du code du travail selon les amendements apportés par le BIT". Le syndicat réclame aussi, par ailleurs, le "strict respect" des libertés syndicales et le droit de grève, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés de leurs postes de travail, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs. Le Snapap se dit "prêt au dialogue" avec la tutelle, dans le but d'aboutir à l'élaboration du statut particulier, du régime indemnitaire, ainsi que toutes les lois relatives aux travailleurs. Il y a lieu de rappeler que c'est le cinquième mouvement auquel ont eu recours les communaux depuis le début de l'année. RAMDANE B.