Dans le cadre de ses festivités commémoratives du double anniversaire du Printemps noir et du Printemps berbère, la maison de la culture de Béjaïa a invité, hier, l'auteur et chercheur en tamazight, Abdenour Abdeslem, pour animer une conférence. L'hôte qui s'apprête à éditer un livre sur le “Amusnaw”, cheikh Mohamed Oulhouceine dans une semaine, a plaidé pour la pensée kabyle dans l'esprit de cheikh Mohamed Oulhouceine. Abdenour Abdeslem a rendu hommage aux victimes du Printemps noir en invitant l'assistance à observer une minute de silence à leur mémoire et à faire une rétrospective sur les évènements du Printemps berbère. Le conférencier s'est appuyé, avec une grande pédagogie, sur son travail de recherche concernant cheikh Mohamed Oulhouceine, notamment la rencontre de ce dernier avec cheikh Ahdad de Seddouk. “Cheikh Mohamed Oulhouceine a toujours privilégié le principe de l'efficacité qui ne dépend pas forcément du nombre”, a-t-il dit. Tout au long de sa conférence, l'intervenant a tenu à mettre en exergue la clairvoyance et l'esprit indépendant du religieux de cheikh Mohamed Oulhoceine. C'est d'ailleurs, relève le conférencier, son esprit d'indépendance vis-à-vis du religieux qui lui a valu une convocation, voire une mise en garde, de la part du premier chef religieux, en l'occurrence cheikh Ahadad de la Rahmania. C'est à travers les positions de cheikh Mohamed Oulhouceine qu'Abdenour Abdeslem a ressuscité longuement la pensée kabyle. L. O.