“C'est bien Thawra, la fillette de l'ex-prisonnier d'opinion sahraoui Ali Salem Tamek. Les autorités marocaines refusent toujours d'inscrire mon nom sur le livret de ma famille. Mon père a finalement obtenu son passeport après un long combat avec les autorités marocaines pour se soigner à l'étranger. Depuis sa libération le 7 janvier 2003, des journaux marocains makhzéniens mènent une campagne médiatique contre mon père pour la simple raison qu'il exprime ouvertement ses convictions soutenant l'autodétermination et l'indépendance du peuple sahraoui.” Ces quelques lignes résument le profond cri de détresse de Thawra, une fillette sahraouie qui veut protéger son père et obtenir gain de cause à l'état civil du Maroc. À travers cet écrit, Thawra décrit les pratiques de persécution qui se multiplient chaque jour contre son peuple. Âgée de dix ans et victime des mines placées par les forces royales marocaines, elle interpelle les consciences humaines et les esprits libres pour soutenir sa cause et faire arrêter la sauvage campagne médiatique contre les siens.