Un élan de sympathie et de solidarité a été manifesté par des organisations de la société civile, des acteurs politiques et sociaux, des élus, des artistes et des citoyens. La réaction de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (Laddh) aux déclarations du wali de Béjaïa ne s'est pas fait attendre. En effet, par la voix de son vice-président, Saïd Salhi, elle a estimé que "le wali de Béjaïa a choisi curieusement de nous répondre par voie de presse" et où, "nouas citaant nommément, la wilaya a cherché à justifier, après coup, l'interdiction illégale par une réponse curieuse et sans fondement juridique". Et en usant, dénonce-t-on, "de contre-vérités et d'échappatoires dans l'espoir de diviser plus et de semer l'amalgame". Par ailleurs, la ligue, qui a précisé qu'elle est "une association nationale à but non lucratif, agréé sous le numéro 0603/M032 du 26 juillet 1989 publié au Journal officiel du 18 octobre 1989, présidée par Me Zehouane depuis 2005, s'est conformée à la loi des associations 12/06 et a rempli toutes les exigences de ladite loi. Le dossier, après vérification contradictoire auprès du service des associations du ministère de l'Intérieur, a été déposé au bureau d'ordre le 13 décembre 2013". Elle a ajouté qu'"à notre grand étonnement, le bureau d'ordre a refusé de nous remettre le récépissé de dépôt (sur instruction du ministre de l'Intérieur), ce qui est contraire même à la loi sur les associations et à son article 08". On a rappelé avec instance que le dossier, déposé auprès du ministère de l'Intérieur depuis cette date, n'a eu aucune suite à ce jour (près de 4 ans après), contrairement à ce qui est avancé par le wali de Béjaïa, qui dit que "l'administration a demandé aux concernés de clarifier leur situation administrative d'abord puis activer de manière légale", aucune réponse n'a été notifiée à la Laddh. Et d'expliquer que conformément toujours à ladite loi, "dépassé les délais, la Laddh est considérée légale et agréée du fait de la non réponse de l'administration, le silence est considéré comme un agrément tacite". Il faut rappeler qu'un élan de sympathie et de solidarité a été manifesté par des organisations de la société civile, des acteurs politiques et sociaux, des élus dont des parlementaires, des artistes et des citoyen(ne)s de tous les horizons. La Laddh a tenu à "saluer l'ensemble des initiatives allant dans le sens de faire triompher le droit et reculer l'arbitraire." Et en particulier, la naissance du collectif citoyen des libertés, "qui ne cesse de s'élargir et qui regroupe plusieurs dynamiques de la société civile et politique". L'enjeu : la réussite de la journée du 5 octobre 2017, qui sera marquée par un rassemblement devant la wilaya et l'université populaire qui aura lieu à la place de la Liberté d'expression Saïd-Mekbel de Béjaïa. Il faut noter, par ailleurs, que le Collectif des citoyens pour la défense des libertés démocratiques, né suite à cette interdiction, a appelé à une manifestation le 5 octobre à Béjaïa pour dénoncer toutes ces entraves. M. Ouyougoute