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Zone industrielle ou de dépôt ?
Terrain Hamrouch-Hamoudi à Skikda
Publié dans Liberté le 21 - 04 - 2005

Intronisée à la place de la défunte Egzski, la Société/personname / de gestion immobilière (SGI) ne semble pas faire l'unanimité au sein des propriétaires de la zone de dépôt de Hamrouch-Hamoudi. Cette société, créée dernièrement, s'est attelée à asseoir sa présence par une série de mesures visant la prise en charge de la gestion d'activité ou zone de dépôt ; tout dépend de quel côté on se place. Il faut savoir, en effet, que pour les propriétaires de terrains au sein de cette zone, il n'est pas question d'avaler une pilule aussi grosse. Ils considèrent qu'il ne s'agit nullement de zone d'activités et, encore moins, de zone industrielle, mais bel et bien d'une zone de dépôt, tout simplement. À ce sujet, les membres de la jeune association de propriétaires, comptant 68 adhérents, soutiennent qu'à l'origine, elle a été classée zone de dépôt et inscrite pour le compte de l'ex-Cadat, le 19 février 1974, qui a été chargée de son achat, de la lotir et de la revendre. Cela répond aux besoins d'extension de la ville vers les allées du 20-Août-1955, d'où certains propriétaires ont été délocalisés. Cette zone de dépôt devait permettre, selon l'association, à faciliter l'activité de magasinage du port et de la gare de tirage et, enfin, l'acheminement des produits de la zone industrielle vers cette zone de dépôt et, aussi, pour en faciliter le transit. L'ex-Cadat a, dans ce cadre, vendu le terrain après l'avoir viabilisé et a publié le lotissement, durant l'année 2000, avec remise des actes aux bénéficiaires. C'est à partir de là que l'APC de Hamadi Krouma a commencé à prélever la taxe foncière, pourtant sans aucune contrepartie de maintenance des parties communes. Ensuite, une société de wilaya fut créée, sans aucune concertation avec l'APC de Hamadi Krouma, considérée à l'époque comme seul interlocuteur qui est chargé de procéder à la collecte de toutes les redevances. Dès lors, s'interrogent les propriétaires, pourquoi créer une autre société si c'est pour assumer des missions qui relèvent de l'APC et prélever, encore une fois, des redevances ? C'est dans ce sens que, pour l'association, il n'est pas question d'engager tout dialogue ou contact avec la SGI.
Pourtant/personname /, pour le directeur-général de la SGI/personname /, M. A. Cherfa, la question de savoir si c'est une zone industrielle ou bien de dépôt ne se pose même pas. La SGI/personname / a été créée par les Sociétés de gestion des participations sur la base d'une circulaire ministérielle datée du 19 octobre 2003. À cet effet, il a engagé des démarches avec les “opérateurs de la zone industrielle” (entendre zone de dépôt pour les propriétaires), qu'il a conviés à une réunion au mois de mars dernier pour débattre des aspects liés à la réglementation de la circulaire et à la quote-part financière. Or, cette réunion n'a pas eu lieu en raison de l'opposition des propriétaires à reconnaître le nouveau statut de la zone qu'on veut leur “imposer”. Pourtant, le directeur général avait misé sur l'adhésion à ses thèses des occupants de la zone pour entreprendre une série de projets, notamment la réalisation d'une clôture et de l'éclairage. C'était déjà trop, affirment les membres de l'association, car cela allait carrément mettre à genoux certaines activités, de restauration par exemple, qui foisonnent. Pour cet aspect, le DG de la SGI/personname / soutient que les intéressés n'avaient pas à créer des activités incompatibles avec la zone industrielle, parce qu'ayant souscrit au départ à un cahier des charges faux, affirment les membres de l'association. Les concernés étaient là bien avant l'existence de la SGI/personname / et de l'Egzski. Certains propriétaires auraient d'ailleurs poursuivi en justice cette dernière société, actuellement dissoute. Dans cet imbroglio, le DG de la SGI/personname / ne semble pas démordre et prétend privilégier la voie du dialogue, en affirmant qu'une réunion sera tenue avec les propriétaires auxquels il aurait conseillé, d'ailleurs, au mois d'août 2004, de créer leur propre association. Il invitera encore une fois les membres de cette association à une réunion de travail mercredi dernier, réunion qui sera boudée par l'association. Il semble donc que les deux parties campent sur leurs positions, la SGI/personname / cherchant à faire entendre raison aux propriétaires de la meilleure manière. Ces derniers refusent de reconnaître le statut de zone industrielle ou de zone d'activité. Le DG de la SGI/personname / affirme que dans le cas où il échouerait dans sa mission et au cas où les propriétaires persistent dans leur refus de dialoguer, il sera contraint de recourir à une assistance, sans autre précision. Pour l'heure, cependant, il semble que l'on s'achemine vers un bras de fer dont l'issue n'est pas pour demain.
Z. R.


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