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Skikda
A l'ombre de la zone pétrochimique
Publié dans El Watan le 26 - 06 - 2006

Implantée à quelques mètres seulement du deuxième pôle hydrocarbures national, la zone industrielle de Skikda, située dans la commune de Hammadi Krouma, a de tout temps subi une rivalité des plus impitoyables.
Non pas par rapport à la proximité spatiale, mais plutôt par rapport à l'attrait et à l'intéressement général que suscitait la zone pétrochimique. Cette dernière en supplantant toute autre activité économique dans la ville de Skikda et en canalisant tous les efforts des autorités centrales et locales a fini par léguer la zone de Hammadi Krouma au second degré. Celle-ci tarde à se défaire de sa première dénomination et traîne encore le qualificatif de ‘'Zone de dépôt'' même chez le plus simple des habitants. Laissée à elle même et loin des regards elle ne tardera pas à devenir, volontairement ou pas, un haut lieu d'étrangetés. Aujourd'hui on en tire les conclusions de ses années d'existence et elles sont loin d'être honorables. Qu'on en juge : l'enceinte ne dispose même pas d'une clôture et sur l'étendue de 180 ha censée abriter une activité exclusivement économique, il existe des aires considérables où s'implantent des gargotes, des lieux de dépôt, des salles de fêtes, des logements et d'immenses hangars où s'entassent des dizaines de familles ! Toutes ces aberrations côtoient, presque naturellement de grandes unités de production à l'exemple de l'unité Coca-Cola, de Michelin, Sarep, Saplait et d'autres encore ! Essorée aveuglement depuis sa création en 1975, la zone de Hammadi Krouma a fini par s'essouffler. La période faste aux affaires que débridait l'insécurité des années du terrorisme alla donner le starter à une hémorragie du foncier de la zone. On s'arrangeait alors pour s'accaparer une parcelle quitte à morceler les lots. Un simple regard sur la cartographie de la zone suffit à faire ressortir un échiquier de petites parcelles qui engloutissent une partie - plus de 7 % - des sols occupés par le privé sans pour autant représenter un penchant industriel. A cela s'ajoute un actif dormant hérité de l'ère de la planification centrale que le nouveau directeur de la société de gestion immobilière de Skikda (SGI) estime à plus de 4 ha. Aujourd'hui on ne peut constater l'échec. Plus encore, l'expansion économique que vit Skikda à travers son port et sa plateforme pétrochimique ne fait que raviver les remords d'une gestion chaotique d'un espace qui aurait pu soutenir le développement d'une ville qui en grand besoin. " Aujourd'hui la zone de Skikda est totalement saturée " affirmera le directeur de la SGI qui précisera que les 267 lots de l'enceinte sont attribués. Quant à l'excédentaire, il précisera qu'un dossier a été présenté aux instances centrales à cet effet et qu'elles auront toute latitude de juger du devenir de cet actif dormant. En attendant Skikda continue de regarder d'importants projets d'investissement lui passer sous le nez faute de foncier industriel. Dernièrement seulement, un investisseur saoudien s'est heurté à cette contrainte et à finit par réorienter le projet d'une usine de menuiserie métallique vers Béjaïa. Un Français comptait implanter une usine de plastique à Skikda mais a finit par aller voir ailleurs.
La clôture de la discorde
Il est vrai que le problème du foncier industriel n'est pas une spécificité exclusivement skikdie. Il est d'ordre national mais cette vérité ne doit pas camoufler la faillite de la gestion précédente de la zone de Skikda, mis à part quelques réussites à l'exemple des unités de production privées précitées qui ont crée tout de même plus de 1200 postes d'emploi. L'encouragement d'un investissement privé d'envergure aurait pu apporter beaucoup plus mais à la lecture des taux d'occupation des sols on déduit que ce secteur n'a pas bénéficié de l'attention des décideurs. Selon les chiffres communiqués par le directeur de la SGI, le privé occupe 27,26 % seulement de l'enceinte contre 50,40 % pour le secteur public, le reste étant réservé à la voirie. C'est très peu et si on vient à soustraire tout ceux qui 'bricolent' et les autres qui louent leur espace pour servir de lieu de dépôt, il ne restera pas grande chose. Surtout pas de la prévalue. Les choses état ce qu'elles sont, on assiste ces derniers temps à une certaine volonté de 'refonte'. Une volonté qui demeure cependant tributaire des antécédents pas toujours faciles à gérer. L'état vient finalement de décider de revoir ses zones pour une meilleur gestion. La zone de Hammadi Krouma vient à cet effet de bénéficier de 24 milliards de centimes pour la réhabilitation de l'enceinte " c'est la plus grande enveloppe au niveau nationale " dixit le directeur de la SGI de Skikda. Un fait qui conforte quelque part la détérioration de la zone. Selon les explications fournies par le directeur, cet argent devrait permettre d'engager beaucoup de projets dont " l'assainissement des eaux usées et des eaux pluviales, l'éclairage, le réseau incendie, la voirie et l'aménagement d'une clôture de 2200 Ml avec trois postes de gardes "
Des hangars pour habiter
Si les premiers aménagements ont été assez bien accueillis, le projet de la clôture a par contre faillit mettre le feu aux poudres. Plusieurs opérateurs exerçants dans l'enceinte ont clairement signifié leur refus de voir la zone ceinturée en argumentant que cela risque de représenter une entrave devant leurs activités. D'autres par contre ont applaudi estimant que cette clôture représente un plus sécuritaire. Cette guéguerre est nettement illustrative du malaise que vit cette zone bien que le directeur de la SGI reste convaincu que cette clôture reste indispensable et que la zone de Skikda est l'une des rares zones dont l'espace n'est pas gardé. L'autre curiosité propre à la zone de Skikda est singularise par la présence de plusieurs familles dans un hangar situé en plein cœur de l'enceinte. Au départ cela ne devrait être qu'une étape de transit en attendant de trouver une solution. Mais comme le temporaire a souvent tendance à durer, elles y sont toujours. Depuis plusieurs mois déjà elles se partagent des box en bois et y vivent dans des conditions inhumaines depuis leur délocalisation de la plateforme pétrochimique pour des raisons de sécurité. On les déloge d'une zone pour les 'implanter' dans une autre. La moins intéressante ça va de soit parce qu'aux yeux des décideurs, le problème de sécurité ne devrait pas se poser dans la zone de Hammadi Krouma. Une logique qui a de tout temps caractérisé cette zone faisant d'elle le parent pauvre d'une wilaya qu'on dit très riche !


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