Le ministre de l'Intérieur a confirmé le rejet de candidatures et a invité les partis ou les personnes qui se sentiraient lésés de saisir la justice. Les élections locales du 23 novembre prochain se tiendront avec un fichier électoral totalement assaini, à en croire le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, qui a souligné, hier, en marge de la cérémonie du lancement de l'année scolaire de l'Ecole nationale d'administration (ENA), que le fichier électoral est actuellement assaini à hauteur de "95%", avant d'atteindre les "100% d'ici à la fin du mois courant". Cela a été rendu possible, a-t-il expliqué, grâce à la modernisation et à la numérisation des documents administratifs, notamment la carte d'identité biométrique au numéro unique qui, dit-il, permet l'identification facile des électeurs. "L'opération d'assainissement du fichier électoral relèvera très bientôt du passé. Actuellement, le fichier électoral est assaini à plus de 95%, et d'ici à la fin du mois courant, il le sera à 100%. C'est le fruit des réformes ayant conduit à la modernisation et à la numérisation du secteur à travers l'établissement des nouveaux documents dont la carte d'identité numérique et biométrique qui nous permet l'enregistrement et l'identification de l'ensemble des électeurs", a, en effet, déclaré M. Bedoui. Il a précisé que le nombre des cartes d'identité biométriques délivrées jusque-là avoisine les six millions. À travers son discours, M. Bedoui tenait à répondre particulièrement au président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, Abdelouahab Derbal, qui a récemment affirmé que des personnes décédées figurent encore au fichier électoral. Qu'en est-il du rejet des dossiers des candidats des listes de certaines formations politiques ou de candidats indépendants ? Le ministre de l'Intérieur, qui confirme l'existence de ces rejets, s'est contenté d'appeler, à ce titre, les candidats qui se sentent lésés à déposer leurs recours auprès de la justice, dans les délais fixés par la loi. "Certains dossiers de candidats sur certaines listes ont été en effet rejetés par l'administration. Ces derniers ont le droit de déposer des recours auprès de la justice dans un délai de trois jours fixé par la loi, et seule la justice est habilitée à trancher ces dossiers", a-t-il commenté. Soulignant dans la foulée que les préparatifs des élections locales se poursuivent dans "de bonnes conditions", M. Bedoui a tenu à rassurer sur "l'engagement de l'administration à assurer un scrutin transparent". Le ministre de l'Intérieur a, par ailleurs, mis à profit cette occasion pour annoncer la révision "dès le début 2018" du code communal et du code de wilaya. Les deux textes, révèle-t-il, seront "unifiés" dans un seul texte de loi qui s'appellera code des collectivités territoriales. Cette révision, faut-il le rappeler, intervient dans le sillage de la mise en conformité de l'arsenal juridique avec la nouvelle Constitution de février 2016. "Nous préparons un nouveau code unifié qui s'appellera code des collectivités territoriales dans le cadre de la démocratie participative, conformément aux dispositions de la nouvelle Constitution, que nous allons soumettre au gouvernement puis à l'APN dès le début de l'année prochaine", a-t-il indiqué. Selon le ministre, le prochain texte renforcera, entre autres, la décentralisation, ou encore le rôle économique de l'élu local. Farid Abdeladim