L'information s'est répandue comme une traînée de poudre dès hier matin à Batna. Un jeune homme âgé de 21 ans est décédé des suites de la malaria (paludisme) dans la soirée de samedi à l'EPH (établissement public hospitalier) de Batna. Le cas nous a été confirmé, hier, par le sous-directeur de la santé et des pharmacies de la Direction de la santé et de la population de la wilaya. Par ailleurs, il est à noter que ces derniers jours, des rumeurs plus ou moins insistantes avaient circulé à travers la ville, faisant état de l'admission de plusieurs personnes à l'EPH suite à une épidémie de typhoïde. Ces rumeurs nous ont été, cependant, infirmées par le chargé de la sous-direction de la santé et des pharmacies de la DSP. Il y a eu, en fait, confusion dans l'opinion publique avec un ancien cas qui remonte à plus de 2 mois. Celui où près de 200 personnes d'Ayoune El-Assafeur (commune proche de Batna) qui avaient reçu des soins à l'EPH pour intoxication alimentaire. La rumeur s'est emparée de l'évènement et l'a qualifié à tort d'épidémie de typhoïde. Ce qui a causé plus de peur que de mal. À Tiaret, c'est une commission d'enquête ministérielle qui a été dépêchée depuis hier. Constituée de spécialistes de la santé publique, la commission s'est rendue à Tiaret pour enquêter sur place après le dépistage de trois personnes atteintes de malaria. Pour rappel, ces dernières, une femme de 30 ans et ses deux enfants de 6 et 8 ans, ont été admises, avant-hier, au niveau de l'hôpital Youcef-Damardji de Tiaret suite à une forte grippe. Sachant que la belle-mère, âgée de 60 ans, venait de décéder de la même maladie, le corps médical, faisant le lien avec ce drame, avait exigé des analyses médicales approfondies dont la conclusion a déterminé la présence du paludisme. Dès lors, une commission d'enquête locale a été mobilisée pour enquêter dans l'environnement immédiat de cette famille, ainsi qu'au niveau de certains endroits suspects comme les décharges publiques et les quartiers insalubres et les endroits à forte concentration en Subsahariens. Les résultats ont été négatifs à ce niveau. Rappelons que le paludisme est une maladie qui peut être mortelle due à des parasites du genre Plasmodium transmis par des moustiques de type anophèles infectés, qui piquent habituellement la nuit. La maladie est présente principalement dans les régions tropicales d'Afrique et d'Asie du Sud-Est. Pour le moment, aucune information n'a filtré du côté de la Direction locale de la santé alors que les spécialistes venus d'Alger sont toujours à pied d'œuvre pour déterminer le foyer exact de l'insecte porteur de la maladie. Par ailleurs, le manque de vigilance des structures appelées à prévenir de tels incidents n'est pas à écarter quand on sait que la ville de Tiaret n'a connu aucune campagne de démoustication comme par le passé. Pour rappel, une vague de malaria a été enregistrée en Algérie et, plus particulièrement, à Oran, touchant des supporters de football ayant fait le déplacement au Burkina Faso pour un match couperet comptant pour la qualification de l'Algérie au mondial 2014. À l'époque, des voix se sont élevées pour pointer du doigt des défaillances comme l'indisponibilité des médicaments à Oran. À Tiaret, les spécialistes s'attendent à une multiplication des cas dans les jours à venir sur la base de la durée d'incubation de la maladie qui est d'une vingtaine de jours. A. Benbelgacem/R. Salem