Le SG du FLN a accusé ses prédécesseurs d'avoir ignoré la réglementation du parti, pendant treize ans, quant au choix des candidats. Le FLN ne veut ni polémiquer ni réagir à la déclaration des trois personnalités qui ont dénoncé la marche forcée vers un cinquième mandat pour le président Bouteflika, en raison de son état de santé, et à barrer la route devant les desseins de l'oligarchie qui s'est emparée du pouvoir. Ni répondre aux accusations du Parti des travailleurs. Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, qui a animé, hier, une conférence de presse à Alger, a rappelé qu'il avait donné instruction à tous les cadres du parti "d'éviter" de parler de 2019. Manière de ne pas évoquer la Présidentielle, la santé du Président et d'ouvrir le débat sur la succession, le 5e mandat ou encore sur la réalité du pouvoir. Pour Ould Abbes, ceux qui attaquent le FLN, "ce géant", le font pour qu'on parle d'eux, pour se faire connaître et qu'on voit qu'ils existent. Par ailleurs, le patron du FLN a défendu les candidats aux élections locales du 23 novembre dont les parents sont des cadres dans le parti. Pour lui, il n'y a pas eu de favoritisme dans ce choix. C'est parce qu'ils sont des militants et qu'ils répondent aux critères. D'ailleurs, a-t-il justifié, "nous avons obéi aux instructions du président de la République, qui a exigé de nous de respecter la transparence et la loi". "Je ne peux quand même pas empêcher un candidat de se présenter parce qu'il est le frère d'un ancien ministre !", s'est-il exclamé. Quant aux contestations des listes enregistrées dans certaines wilayas, il a estimé qu'il s'agit "d'un signe de bonne santé". Et vu que c'est le FLN, il y a eu une inflation de dossiers de candidature. Il a clairement accusé ses prédécesseurs d'avoir ignoré la réglementation du parti, pendant treize ans, quant au choix des candidats. Et c'est lui qui a rétabli le retour à l'avis de la base. D'ailleurs, a-t-il précisé, il n'y a que trois mouhafeds retenus comme candidats. Il a, par la même occasion, évacué les accusations concernant l'achat des places par certains candidats. Pour lui, il s'agit de paroles dans le vent ; des racontars. Et pour les transfuges des autres partis, Ould Abbes n'a pas trouvé d'inconvénients à ce que le FLN, cette grande tente, les accueille. Au contraire, a-t-il estimé, c'est parce qu'ils ont choisi un grand parti, sinon, le plus grand parti politique. Il ira, par ailleurs, jusqu'à encenser Ouyahia et le RND qui sont, a-t-il affirmé, "nos enfants". Il n'a d'ailleurs pas "peur" qu'Ouyahia mène la campagne du RND. Parce que, a-t-il argué, le FLN n'a pas peur, il fait peur. Et surtout pas d'Ouyahia avec qui il partage "le soutien au président de la République et le soutien de son programme". Un dénominateur commun auquel il invite les autres et surtout avertit ceux qui s'aventureraient à "porter atteinte au président de la République". "Je ne prendrai pas de ciseaux, ce sera le chalumeau", a-t-il menacé. Tout à fait au début, après s'être longuement étalé sur les chiffres et les comparatifs avec les élections précédentes, Ould Abbes a eu droit à une motion de soutien de tous les candidats aux locales qui l'ont remercié également pour la confiance qu'il a placée en eux. Un soutien de taille dans la perspective de la prochaine session du comité central qui aura lieu après les élections. Djilali B.