Le règlement financier "complet et final" du divorce entre le Royaume-Uni et l'UE "fera partie de l'accord final" entre les deux parties, qui inclura "leur relation future", a déclaré hier la Première ministre britannique Theresa May. Cette déclaration, au deuxième jour d'un sommet à Bruxelles, intervient alors que les Européens pressent Londres de préciser ses engagements pour solder les comptes avec l'UE. Le Royaume-Uni, de son côté, insiste pour ouvrir sans tarder des discussions sur leurs relations commerciales après le Brexit. "Le règlement complet et final fera partie de l'accord final que nous aurons, en relation avec leur relation future", a fait valoir Mme May à propos du point le plus conflictuel des tractations du Brexit. La question de la facture du Brexit fait partie des trois dossiers érigés en priorité par l'UE pour organiser le divorce, avec le sort de des expatriés et les conséquences de la séparation pour l'Irlande. Ce n'est qu'une fois que des "progrès suffisants" auront été constatés dans ces dossiers que les 27 accepteront d'ouvrir véritablement les négociations sur leurs relations futures. La question du règlement financier constitue l'un des principaux points d'achoppement. Le solde de tout compte que devra verser le Royaume-Uni pour honorer ses engagements financiers au sein de l'UE est officieusement évalué côté européen entre 60 et 100 milliards d'euros, selon les sources. Mais les négociateurs européens n'ont jamais demandé d'engagement chiffré à Londres pour clore la première phase des négociations. Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, réclame en revanche un accord de principe sur une méthode de calcul acceptée par les deux parties, encore loin d'être atteint. Mme May a répété hier que Londres assumerait ses engagements pris pendant la période de son adhésion à l'UE. R. I./Agences