La question des engagements budgétaires de la Grande-Bretagne envers l'Union européenne doit être réglée de manière claire afin de pouvoir s'engager dans les négociations de divorce entre Londres et Bruxelles, a estimé hier Michel Barnier, le chef des négociateurs européens pour le Brexit. La question des engagements budgétaires de la Grande-Bretagne envers l'Union européenne doit être réglée de manière claire afin de pouvoir s'engager dans les négociations de divorce entre Londres et Bruxelles, a estimé hier Michel Barnier, le chef des négociateurs européens pour le Brexit. La Première ministre Theresa May estime, selon des sources européennes, que son pays ne doit rien au bloc communautaire pour le solde de tout compte de sa présence au sein de l'UE. Les Européens ont, eux, établi une facture d'environ 60 milliards d'euros couvrant le montant des engagements de la Grande-Bretagne au budget de l'Union européenne. «Il ne s'agit pas d'une punition, ni d'un quelconque impôt de sortie», a expliqué Michel Barnier. «L'Union et le Royaume-Uni ont des engagements mutuels. Ils sont engagés ensemble dans le financement de programmes et de projets», a ajouté le diplomate français devant la presse. Selon lui, les comptes entre la Grande-Bretagne et l'Union européenne doivent être apurés. «Notre objectif dans la première phase est de se mettre d'accord avec Royaume-Uni sur une méthode rigoureuse pour calculer ces obligations», a-t-il poursuivi. Les dirigeants européens ont approuvé une procédure en deux phases dans les négociations sur le Brexit. La première phase sera consacrée aux droits des citoyens, au budget et aux frontières et la seconde phase aux relations commerciales entre la Grande-Bretagne et l'UE. «Certains ont voulu faire croire que le Brexit n'aurait pas de conséquences matérielles sur notre vie et que les négociations pourraient être bouclées rapidement et sans douleur. Ce n'est pas le cas», a prévenu Michel Barnier. L'Union européenne, qui ne cache pas son scepticisme face à l'attitude du gouvernement britannique, espère avoir suffisamment progressé dans la négociation sur le droit des citoyens et sur le règlement financier d'ici le mois de novembre pour enclencher des discussions sur la future relation entre Londres et Bruxelles. Les deux camps ont jusqu'au 29 mars 2019 pour s'entendre mais certains responsables européens estiment d'ores et déjà qu'il faudra plus de temps. Michel Barnier a souhaité que les négociations démarrent très prochainement car la fenêtre de discussion est étroite et les questions en suspens particulièrement complexes. Selon lui, les élections législatives que Theresa May a convoqué le 8 juin afin de disposer d'une assise politique plus solide au Parlement britannique ne changeront pas la manière dont l'UE entend aborder ces tractations. Les Européens souhaitent que le divorce soit prononcé à la date du 29 mars 2019 mais pour l'instant aucun accord n'a été trouvé sur ce point. Reuters