Il y a peu de temps, on croyait fermement à l'invulnérabilité des Instituts et Facultés en matière de sécurité. Aujourd'hui, c'est un bien vain mot. Les étudiantes de la Faculté des sciences humaines de Bouzaréah en connaissent quelque chose, elles qui subissent ou assistent impuissantes devant les agressions, devenues quotidiennes au sein du campus. Des voyous et autres délinquants osent s'aventurer à l'intérieur, sans aucune crainte, pour s'attaquer aux filles au vu de tout le monde. Des étudiantes racontent que les lieux sont devenus un carrefour pour les jeunes délinquants, venant des régions avoisinantes pour imposer leur loi à leurs “proies” qu'ils n'hésitent pas à corriger en cas de moindre opposition. Rackets, vols de portables, agressions physiques, menaces, constituent les méfaits de ces voyoux, agissant en toute impunité. Selon nos interlocutrices, les agents de sécurité munis de gourdins n'arrivent pas à dissuader ni même à arrêter ces malfaiteurs. Les parents, quant à eux, ne cachent pas leur angoisse devant une telle situation. Chercher le savoir, a-t-il autant de risques dans un pays qui a acquis une forte expérience en matière de lutte contre la délinquance ? Les services de police gagneraient, en tout cas, à multiplier des rondes au niveau de cette faculté. A. F.