Le périmètre d'irrigation de Guelma-Boucheggouf s'étend sur 80 km environ, soit du confluent de l'oued Bouhamdane et de l'oued Charef, qui donne naissance à l'oued Seybouse (Guelma), jusqu'au nord de Dréan (El-Tarf). Axé sur l'oued Seybouse, le périmètre est divisé en 6 secteurs autonomes sur le plan d'aménagement et de desserte en eau. Les travaux de réalisation du secteur de Dréan ont été différés par décision ministérielle, suite au prélèvement de 19 millions m3 pour l'AEP de Guelma. La superficie irrigable dans cette wilaya est de 9 250 h, sur une superficie totale à équiper de 9 940 h. En matière de demande, les secteurs de Guelma (3 255 h), Cherf (565 h), Boumahra (2 420 h), El-Fedjouj (2 190 h) et Boucheggouf (820 h) nécessitent 55 100 000 m3 d'eau en termes de besoins. S'agissant des ressources, l'alimentation en eau de ce périmètre est assurée par le barrage de Hammam Debagh, 55 millions m3, et les apports de l'oued Seybouse, 16 millions m3, soit un total de 71 millions m3. Le mode d'irrigation est par aspersion, à la demande, ainsi que le goutte-à-goutte. Il est à noter que l'assolement est fait de céréales, de maraîchage, de cultures industrielles, de fourrage et d'arboriculture. Les ouvrages principaux sont 5 barrages de prise d'eau à enrochement sur l'oued, 5 stations d'exhaure d'une capacité allant de 310 à 1 800 litres par seconde (une station d'exhaure pour chaque secteur), 5 bassins de dessablement avec bacs de reprise, 6 stations de pompage de 310 à 1 800 litres par seconde et 6 réservoirs allant de 6 700 à 33 900 m3 chacun. Le réseau d'irrigation, le linéaire total prévu des conduites (AMC, béton, fonte, et acier) est de 475 353 ml. L'appareillage hydromécanique sur canalisation est de 2 478 unités, les bornes d'irrigation de 1 316 unités, le réseau d'assainissement de 669 735 ml et les pistes d'exploitation de 55 269 ml. La réalisation de ce projet vise une utilisation rationnelle des ressources hydriques pour une meilleure exploitation des terres agricoles, l'introduction des cultures en intensif et à haut rendement, la maîtrise de la qualité de l'eau et l'équilibre écologique. Elle devrait permettre sur le plan socio-économique le développement de l'agriculture, de la petite et moyenne industrie (matériels et équipements agricoles et unités agro-alimentaires), ainsi que la création de 10 000 nouveaux emplois directs et indirects. Avec l'introduction des cultures en intensif, on note que le développement de la culture de la pomme de terre d'arrière saison a enregistré un rendement moyen de 210 quintaux par hectare, atteignant un maximum de 416 quintaux par hectare. Le développement de la tomate industrielle a, lui, connu un rendement moyen de 360 quintaux par hectare, atteignant un maximum de 1 000 quintaux par hectare, alors que pour le développement de l'arboriculture, 360 h sont couverts par de nouveaux vergers. N. B.