Décidément, la JSK n'est pas sortie de l'auberge et sa situation inquiète au plus haut point ses supporters. Et pour cause, après la démission du nouveau président Hamid Sadmi qui a claqué la porte du club lundi passé après avoir été pris à partie par quelques supporters excités, la semaine passée à la fin du match JSK-US Biskra, voilà que l'entraîneur français Jean-Yves Chay et ses deux adjoints Sami Djouder et Nassim Hamlaoui lui ont emboîté le pas jeudi soir. À l'issue de la dernière séance d'entraînement hebdomadaire, Jean-Yves Chay a fait tristement ses adieux à ses joueurs tout en leur exhortant à travailler davantage pour redresser la situation du club. En fait, un tel scénario était prévisible dans la mesure où Chay a accepté de revenir à Tizi Ouzou pour reprendre du service à la JSK sur insistance de son ami de toujours Hamid Sadmi et il était prévisible que le coach français n'allait pas continuer sa mission à Tizi Ouzou surtout que le nom d'Azzedine Aït-Djoudi était déjà dans l'air. Contacté hier après-midi par téléphone, Jean-Yves Chay a confirmé sa décision ferme de quitter la JSK et de rentrer chez lui en France avec un gros sentiment de frustration du fait qu'il a n'a pu mettre à profit "le projet préalablement ficelé avec Hamid Sadmi pour relancer la JSK sur de bonnes bases", dit-il avec amertume. "Non, je n'ai pas apprécié la façon dont on a poussé Hamid vers la porte de sortie, et je pense que si on a touché à Sadmi, c'est que quelque part moi aussi j'ai été visé", avoue Jean-Yves Chay . Face à une telle situation, le comité directoire de la JSK a aussitôt pris attache avec les deux hommes d'affaires bien connus à Tizi Ouzou, à savoir Lakhdar Madjène et Saïd Zouaoui, qui étaient déjà présents comme "invités" lors de la fameuse assemblée du 7 août dernier où l'ancien président du club, Mohand-Chérif Hannachi avait été destitué dans des conditions que l'intéressé ne cesse de contester au niveau des tribunaux, et voilà que le tandem Madjène-Zouaoui qui se dit déterminé à injecter beaucoup d'argent pour atténuer la crise financière du club kabyle, a porté son choix sur le revenant coach Azzedine Aït-Djoudi, de retour du Maroc, mais qui reprend le gouvernail kabyle dans un nouveau rôle de directeur sportif chargé de recruter donc un nouveau staff technique et de coordonner tout le volet sportif en tant que DTS de la JSK. "En fait, cela fait quelques mois déjà que j'étais en contact avec mes deux amis Lakhdar Madjène et Saïd Zouaoui pour envisager un projet d'envergure afin de remettre de l'ordre dans la maison JSK, et ce, dans tous les domaines et maintenant qu'un tel projet est accepté par le directoire du club, nous n'avons qu'à retrousser les manches pour entamer enfin notre grand chantier", dira Aït-Djoudi qui précisera toutefois qu'il revient à la JSK avec une nouvelle fonction de "manager à l'anglaise" tout en envisageant de recruter donc un nouvel entraîneur pour suppléer le départ inattendu de Chay. "Personnellement, j'ai beaucoup de respect pour M. Chay qui est un confrère et un ami de longue date et j'aurais bien voulu qu'il continue sa mission d'entraîneur à la JSK mais je ne pouvais guère le retenir contre son gré. Aussi, il nous appartient de trouver au plus vite un nouvel entraîneur pour faire face à cette situation" même si Chay affirme, au contraire, que pas un seul dirigeant ne l'a appelé jusque-là pour le rassurer dans la poursuite de sa mission. Toujours est-il que pour la rencontre de mardi face à l'ESS, c'est Kherroubi et Aït Djoudi qui prépareront l'équipe pour cette empoignade qui se tiendra au stade du 8-Mai-1945 à Sétif. Mohamed HAOUCHINE