La Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca a de nouveau reporté au 21 novembre prochain le procès de Nasser Zefzafi et 53 autres détenus du "Hirak du Rif". Encore une fois, Nasser Zefzafi a été expulsé de la salle d'audience pour avoir dénoncé l'instrumentalisation de la justice et son arrestation arbitraire par les autorités marocaines qui ont opté pour la répression dans leur gestion du dossier de contestation sociale dans le Rif. Les autres détenus du Hirak ont eux aussi été sortis de la salle. Les médias officiels affirment que le procureur général a indiqué que Nasser Zefzafi a été expulsé "après avoir perturbé le déroulement de l'audience en prenant la parole sans autorisation". D'autres sources ont rapporté que le leader du "Hirak du Rif" a été expulsé de l'audience après avoir scandé des slogans contre la présence de caméras dans la salle. On apprend également que cette Cour doit tenir aujourd'hui une audience, qui sera consacrée à l'examen de la requête des avocats de la défense d'accorder la liberté provisoire aux accusés. Le différend entre la Cour et la défense portait sur le lieu réservé aux détenus dans la salle d'audience. Il était prévu que les accusés comparaissent devant le juge de la cage de verre, mais, le juge a cédé à la demande du ministère public qui a estimé qu'il n'y avait aucun obstacle juridique à la comparution des accusés dans une cage en verre tant que cela n'aurait pas d'incidence sur les conditions du déroulement du procès. Pour rappel, 54 détenus, dont le leader du "Hirak du Rif", Nasser Zefzafi, Nabil Ahamjik et Mohamed Jelloul, ainsi que le journaliste directeur de publication du site Badil, Hamid El Mahdaoui, comparaissaient devant cette cour. Merzak Tigrine