Lors d'un conseil de wilaya organisé hier et dédié aux secteurs des travaux publics et aux chemins de fer à Bouira, et auquel la presse n'a pas été conviée pour des raisons inconnues, les autorités locales, en présence de la directrice centrale de l'Agence des autoroutes (ADA), ainsi que les responsables de l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Ansrif) ont annoncé la réception de plusieurs projets structurants pour le 1er semestre 2018 et le 1er trimestre 2019. Ainsi, et selon un communiqué de la wilaya citant la responsable de l'ADA, le projet de réalisation d'une pénétrante autoroutière, qui reliera la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest sur une distance de 48 km, devrait être totalement réceptionné en mars 2019. Actuellement, et selon nos informations, cette pénétrante se heurte à de multiples contraintes. Ces dernières sont, à titre d'exemple, la déviation de plusieurs réseaux d'électricité, AEP, gaz et assainissement, etc. À Bouira, le taux de creusement du tunnel est de 80% et à Draâ El-Mizan de 99%, indique-t-ion. Ce projet, dont la réalisation a été confiée l'Entreprise nationale des grands ouvrages d'art (Engeoa) et à l'entreprise turque Ozgun, comprend 37 ouvrages d'art, dont 21 viaducs, 2 tunnels longs de 1 660 m et 8 échangeurs dénivelés, précise ledit communiqué. Autre projet qui connaît un retard des plus significatifs, c'est celui dédoublement de Sour El-Ghozlane, sur une distance de 31 kilomètres, et lequel reliera, à terme, cette ville à l'autoroute Est-ouest. Selon le compte-rendu des services de la wilaya de Bouira, il sera entièrement réceptionné en septembre 2018. Ce projet a été lancé, faut-il le rappeler, en 2012, confié à l'ETRHB-Haddad, et auquel un montant de 4 milliards de dinars a été alloué, puis doté d'une seconde rallonge de 1,5 milliard, pour une durée de réalisation qui ne devait pas excéder les 36 mois. Enfin, le projet du contournement de la ville de Bouira, via la RN5 afin de rejoindre l'autoroute Est-Ouest au niveau de la localité d'Oued El-Berdi, sur une distance de 10 kilomètres, devrait également être livré en septembre 2018, selon la même source. Pour rappel, ce projet structurant a été lancé en décembre 2014, pour un délai ne devant pas excéder les 24 mois et pour un montant assez conséquent, estimé à 2,7 milliards de dinars, soit 270 milliards de centimes. S'agissant du projet de réalisation de la double voie ferrée électrifiée Thénia-Bordj Bou-Arréridj, du moins son tronçon qui traverse la wilaya de Bouira sur une distance de plus de 85 kilomètres, les services de l'Ansrif ont indiqué que "toutes les entraves ont été levées", tout en soulignant le fait que la nouvelle étude préconise le déplacement du tracé de manière à "préserver et les terres agricoles et les infrastructures, ainsi que l'environnement", précise le communiqué. De ce fait, les réserves émises se rapportent à la nature de cette zone agricole et oléicole pour le passage de l'oléoduc et la ligne HT au raccordement aux abords de Béni Mansour, soit les PK70, à la pénétrante autoroutière de Béjaïa, à la vallée du Sahel et au plateau d'El-Asnam que le futur projet traverse. Pour rappel, ce projet confié à l'entreprise chinoise CGECC et turque Ozgun a été inscrit en 2007 et concerne la modernisation de la voie ferrée devant relier la ville de Thénia (Boumerdès) à celle d'Oued Aïssi (Tizi Ouzou) et celle qui devra rattacher Thénia à Bordj Bou-Arréridj en passant par Bouira, pour un montant de 161 837 799 711 DA. Outre les oppositions, le problème qui se posait et qui semblait être le nœud gordien de ce retard concerne l'aspect matériel, plus particulièrement financier. Il semble, du moins, à en croire les responsables de l'Ansrif, que ce problème a été aplani. RAMDANE B.