Le patron du plus grand conglomérat du pays, pesant 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, a, devant des professeurs universitaires, des étudiants et des jeunes désirant créer leurs propres entreprises, rappelé les différentes étapes du parcours de son groupe en passant par la première entité fondée en 1971. Le président du groupe Cevital, Issad Rebrab, était, hier, l'hôte de l'université Ferhat-Abbas de Sétif (Ufas) pour animer une conférence-débat sur l'expérience du plus grand groupe industriel algérien, Cevital, sur la colocalisation des industries, dans le cadre de la semaine de l'entrepreneuriat organisée par l'université Sétif 1, en partenariat avec les différents dispositifs d'emploi de l'Etat. Le directeur de l'université, lors de son allocution d'ouverture, a indiqué que l'université est très honorée de la participation de Cevital, premier créateur d'emploi dans la région. Le patron du plus grand conglomérat du pays, pesant 4 milliards de dollars de chiffre d'affaires, a, devant des professeurs universitaires, des étudiants et des jeunes désirant créer leurs propres entreprises, rappelé les différentes étapes du parcours de son groupe allant de la première entité fondée en 1971, à ses premiers investissements dans l'Hexagone, son développement en Algérie et l'acquisition de grandes marques étrangères et leur colocalisation. Le premier responsable de Cevital, qui compte actuellement 18 000 collaborateurs activant dans 26 entités et dans 10 métiers, s'est longuement étalé sur l'expérience de son groupe qui a choisi en 2013 d'aller à l'international. "Nous avons commencé par le rachat de la société Oxxo, spécialisée dans le double vitrage. Nous avons sauvé 280 postes d'emploi sur les 410 que comptait la société en faillite et qui avait des actifs estimés à 250 millions d'euros", dira M. Rebrab. Et de renchérir : "Cet exploit a ouvert l'appétit aux Français qui nous ont proposé de reprendre le groupe Brandt en difficulté. Nous avons dit oui après une étude minutieuse. En effet, ce qui a motivé notre décision, c'est le refus de Samsung à ce que nous exportions ce que nous produisions à Sétif. Nous n'avions pas les mêmes intérêts", dira Rebrab, qui a indiqué que le site Brandt de Sétif emploiera prochainement pas moins de 7 500 personnes et exportera 90% de sa production. Le conférencier a évoqué les ingrédients qui ont permis de sauver Brandt dont les 1 300 brevets acquis avec l'usine, les quatre grandes marques, à savoir Brandt, Sauter, Vedette et Dietrich, ainsi que le réseau mondial de distribution et le prêt de 48 500 000 euros contracté auprès d'une banque française. Une façon de dire aux jeunes entrepreneurs que l'un des secrets de la réussite, c'est l'étude du marché tout en prévoyant une nouvelle dynamique basée sur la compétitivité et la diversification. "Les cartes électroniques jadis importées de Chine pour les produits usinés en France sont actuellement produites à Sétif. L'usine de France ne produisait que les produits de cuisson, nous avons diversifié les produits Brandt", ajoutera, non sans fierté, M. Rebrab devant une assistance qui a suivi avec une grande attention l'expérience Cevital. M. Rebrab était accompagné du directeur du centre de recherche de Brandt Algérie, Samir Tagzout. F. SENOUSSAOUI