L'enquête sur les activités du cimentier Lafarge en Syrie, soupçonné d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique, a pris une nouvelle tournure hier, puisque trois cadres français du groupe ont été inculpés à Paris. Après 48 heures de garde à vue, Bruno Pescheux, directeur de l'usine de 2008 à 2014, Frédéric Jolibois, qui avait repris la direction du site à partir de l'été 2014, et Jean-Claude Veillard, directeur sûreté chez Lafarge, ont été conduits hier au tribunal de Paris. Les juges d'instruction ont d'abord mis en examen (inculpé) M. Jolibois pour "financement d'une entreprise terroriste", "violation du règlement européen" concernant l'embargo sur le pétrole syrien et "mise en danger de la vie d'autrui", a annoncé son avocat. Les deux autres cadres ont été ensuite mis en examen pour "financement d'une entreprise terroriste" et "mise en danger de la vie d'autrui". APS