En marge de sa récente visite dans la wilaya de Mila, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, a affirmé que l'Algérie doit récupérer son siège au niveau du comité exécutif de la CAF, après l'avoir perdu au mois de mars dernier, avec la défaite de l'ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Candidat à sa propre succession pour la région Nord-Afrique, l'ex-président de la FAF, qui a siégé pendant 13 ans, a été battu lors de l'élection qui a eu lieu à Addis-Abeba où s'est déroulée le 38e congrès de la CAF, par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine. Ce dernier a reçu 34 voix alors que l'Algérien n'en a récolté que 7. Un troisième candidat était en lice, le Libyen Anwar El Tashani, mais il s'était retiré de la course. "Nous avons perdu notre influence au niveau de la CAF (depuis le départ de Raouraoua, ndlr) au niveau de la CAF. Nous devons donc faire tout pour récupérer ce siège au sein du comité exécutif, et ce, dès la prochaine élection, prévue au mois de février prochain. La FAF est autorisée à ce titre à choisir l'homme capable d'assurer la victoire à l'Algérie", a indiqué El Hadi Ould Ali. Il faut savoir à ce titre, et conformément à la nouvelle loi sur le sport, tout candidat algérien à une instance internationale doit avoir l'aval du MJS et du COA, suite à une proposition de la fédération concernée. Quelle sont donc les chances algériennes et quel est surtout le candidat idéal pour la FAF afin d'assurer une place au sein du bureau exécutif ? Pour répondre à ces deux questions, il faut d'abord maîtriser le processus des élections et savoir avec exactitude qui sera candidat de l'Algérie pour ce poste. La CAF veut créer quatre nouveaux postes au bureau exécutif, pour ce faire, elle a décidé de morceler cette élection sur quatre zones. Celle qui concerne l'Algérie, c'est la région Nord-Afrique. Zetchi et Kerbadj, les deux pistes du MJS Une place sera donc mise en jeu pour cette zone. Sachant que le Maroc et la Tunisie ont déjà des représentants au sein du bureau exécutif (Fouzi Lekjaa et Tarek Bouchamaoui, il ne reste que l'Algérie et la Libye pour rafler cette place libre. Les Libyens, même en proie à une grand instabilité sur le plan politique, économique et sécuritaire, ont déjà une longueur d'avance sur les Algériens dans la mesure où ils ont déjà misé sur un candidat. C'est le Libyen Djaafari Djamel, président de la fédération locale. Djaafari Djamel a pignon sur rue à la CAF, il est convaincu que son jour est enfin venu d'autant plus que Mohamed Raouraoua n'est plus là pour lui barrer la route (voir encadré ci-dessous). Djaafari Djamel a déjà commencé sa campagne électorale au niveau de la CAF. C'est assurément le favori, mais est-ce à dire que c'est perdu d'avance pour l'Algérie. "Je ne pense pas que le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, puisse s'avancer sur ce terrain-là sans avoir des garanties au moins que notre pays à des chances, mais à mon sens, le plus important c'est de choisir la bonne personne pour maximaliser nos chances. Il y a un gros travail diplomatique et de lobbying à faire et à ce titre, il est impératif que toute personne soucieuse de l'intérêt de l'Algérie et qui a une influence à la CAF, doit apporter sa contribution, et ce, quelle que soit l'identité du candidat. Tout le pays doit se montrer solidaire du prochain candidat. Sinon il vaut mieux ne pas se jeter dans la course et prendre le risque d'une seconde défaite consécutive en l'espace de quelques mois", analyse un représentant algérien à la CAF. Et d'ajouter : "Ce sont les membres de la CAF qui votent alors il faut les approcher et les convaincre de notre programme." Quel candidat donc pour l'Algérie ? Logiquement, pour une élection de ce rang, c'est le président de la FAF, comme ce fut le cas pour Raouroua en 2004, de mener la bataille. Kheirredine Zetchi serait donc le candidat tout désigné. A-t-il des chances de passer ? D'autres sources évoquent la piste de Mahfoud Kerbadj, l'actuel président de la LFP, qui est déjà membre de la commission d'organisation des compétitions interclubs et de la gestion du système d'octroi des licences de clubs. Attendons pour voir. S. L.