Il a été également mis en exergue l'importance du concept d'"union" entre les pays arabo-musulmans pour pouvoir suivre la relance dans le monde. "Des mécanismes doivent être mis en place pour la renaissance des pays arabo-musulmans s'ils veulent suivre le processus du développement des civilisations", a déclaré Amar Talbi, vice-président de l'Association des oulémas musulmans algériens, samedi, lors de l'ouverture d'un séminaire international sous le thème "l'idéologie islamique dans la renaissance de la civilisation de la nation". Organisé par l'Association des oulémas musulmans algériens, en collaboration avec l'Union internationale des savants musulmans, à l'université des sciences islamiques Emir-Abdelkader de Constantine, le colloque a connu la participation de plusieurs savants venant des pays voisins comme la Tunisie et le Maroc ainsi que du Qatar. Lors de son intervention, M. Talbi a également mis en exergue l'importance du concept d'"union" entre les pays arabo-musulmans pour pouvoir suivre la relance dans le monde. "Il faut unifier les concepts, les croissances et les politiques dans l'objectif d'une relance de civilisation", précise encore le conférencier. Aux yeux des organisateurs de ce colloque, l'expérience des Oulémas musulmans, précisément de leur leader à l'époque coloniale, l'imam Abdelhamid Ben Badis, doit nous inspirer pour nous relancer et suivre le processus de développement. "Tout est mentionné avec précision dans le Coran et la sunna", précise le conférencier. De son côté, Dr Abdelaziz Ben Sayeb a indiqué que "la foi n'est pas seulement une attitude émotionnelle de croyance, mais aussi le fondement d'un chemin de transformation de l'humain". Pour ce faire, l'intervenant a exposé le modèle de la réforme éducative et intellectuelle du savant Moubarek El-Mili au sein de l'Association des oulémas musulmans depuis sa création en 1931 jusqu'à sa mort en février 1945. "Les membres de l'Association des oulémas musulmans faisaient face aux tentatives coloniales d'altération des fondements de l'identité de la nation arabo-islamique pendant la guerre d'Algerie qui a ciblé la langue, la religion et l'histoire", explique pour sa part Dr El-Hadi El-Hocine, l'un des participants à cette rencontre. Lors des débats qui se sont focalisés sur "la relation entre la foi et la renaissance", les intervenants se sont mis d'accord sur la nécessité de s'inspirer du Coran, de la sunna et du leader de l'Association des oulémas musulmans, le penseur Abdelhamid Ben Badis. Souheila BETINA