Les propriétaires de cybercafés de la ville de Tizi Ouzou sont en colère à cause des perturbations qui affectent, depuis quinze jours leurs connexions ADSL. Ils étaient près d'une dizaine à tenir mercredi dernier un sit-in de protestation en face du siège de l'antenne locale de l'EEPAD, leur fournisseur d'accès Internet haut débit. Dans un appel transmis à la presse, les protestataires se disent « victimes et lésés dans nos droits quant à la situation qui perdure, faite de blocages des comptes, coupures de connexion et lourdeurs, etc. » Les protestataires affirment que « ces désagréments nous font perdre énormément d'argent car nos cybercafés se vident et notre clientèle reste insatisfaite des prestations offertes. Dès le matin, les internautes n'arrivent plus à se connecter et encore moins à télécharger leurs données sur le web. Une situation qui dure jusque tard dans la soirée ». Ils ajoutent que « l'abonnement mensuel est de 15 000 dinars pour un débit de 128 kilo-octets/s, alors que pour d'autres, la facture est de 35 000 dinars pour un débit de 512 kilo-octets/s ». « Nous sommes en droit de réclamer une qualité de connexion à la mesure de ces sommes que nous déboursons », précisent les propriétaires de cybercafés. Hors de lui, l'un d'eux s'écrie : « Je préfère mieux lorsque la connexion était à réception par satellite. » Pour sa part, le responsable local de l'EEPAD, qui compte 320 clients dont plus de 200 cybercafés, explique que « nous avons mis en place une équipe technique qui est en train d'étudier l'origine de ces désagréments, et rien n'indique que l'EEPAD en soit responsable », avant d'ajoute : « Nous certifions que notre débit est de 155 méga-octets ». Les propriétaires de cybercafés ne sont pas à leur première protestation. Au mois de février dernier, la direction générale de l'EEPAD a été destinataire d'une pétition où les clients du provider sollicitaient une grâce de 60 jours comme mesure de compensation des pertes occasionnées en janvier passé par les déconnexions du haut débit. Une demande à laquelle le PDG de l'EEPAD a répondu en rappelant la possibilité de résilier le contrat liant les deux parties, s'ils (les clients) estiment que le service fourni n'a pas la qualité appropriée.