À ces stations, interdites de contrôler des véhicules pendant cinq mois, est reprochée la délivrance de procès-verbaux de complaisance. “Deux agences privées, sur les 95 existantes, ont été, récemment, suspendues pour une durée de 5 mois et ce, pour délivrance de PV de complaisance.” C'est ce qu'a révélé, avant-hier, M. Touahri Ali, P-DG du Cota (contrôle technique automobile), lors d'une conférence de presse, tenue, en marge d'une rencontre régionale à Constantine. M. Touahri a, par ailleurs, annoncé qu'il sera procédé, dès aujourd'hui, au lancement de la deuxième phase du contrôle technique automobile. Cette dernière consiste en la généralisation du contrôle technique soumis à tout véhicule de plus de 20 ans et elle s'étalera sur 3 mois. Ce passage va créer un marché national du contrôle technique des véhicules. Avec une telle demande, le contrôle technique devient un créneau porteur. Mais, vu la sensibilité de la question, en relation directe avec la sécurité, il est impératif de concilier les deux objectifs que sont le service public de contrôle préventif et la recherche du profit. Autrement dit, en cherchant à réaliser le maximum de recettes afin d'amortir les lourds investissements et dégager les profits, les entreprises de contrôle, qu'elles soient publiques ou privées, doivent respecter l'éthique et la réglementation. Ainsi, 800 000 véhicules sont attendus dans les différentes stations de contrôle en attendant que l'opération soit généralisée à tout le parc national, d'ici une année. Indiquant que cette rencontre régionale entre dans le cadre de la sensibilisation des citoyens, notre interlocuteur a néanmoins souligné qu'il s'agit, également, de sensibiliser les contrôleurs techniques, quant à la nécessité d'offrir des prestations de qualité. Il est à rappeler que Cota a été créé en 2001 et n'est opérationnel que depuis deux ans. S'agissant des infrastructures, l'entreprise dispose de 22 stations implantées dans 17 wilayas et regroupe 180 contrôleurs techniques. Par ailleurs, elle a permis la création de près de 400 emplois. L. N.