Maïssa Bey a animé une rencontre autour de son roman "Hyzia" à Oran : "La fiction me procure l'illusion de la liberté" L'écrivaine Maïssa Bey a animé, mercredi, une rencontre autour de son roman Hyzia (éditions Barzakh, 2015), au Centre américain de recherches maghrébines (CEMA) d'Oran. Lors du débat, les voix féministes souhaitaient qu'elle soit dans le militantisme et la dénonciation de la condition des femmes algériennes, et celle du monde dit arabo-musulman à travers ses œuvres. À cet effet, la romancière s'est défendue en assumant parfaitement sa posture artistique et intellectuelle, en affirmant que "le roman Hyzia ne décrit pas la femme ou les femmes algériennes". Tout en insistant qu'elle était dans la fiction. "Je ne fais pas d'histoire. Je suis dans la fiction (...) J'ai besoin de la fiction car cela me procure l'illusion de la liberté", a-t-elle dit. Pour la femme de lettres, le but de ce roman était tout simplement d'écrire un texte poétique relatant le quotidien des plus ordinaires d'une jeune femme, qui a hérité du nom de sa grand-mère paternelle parce qu'elle est l'aînée des filles. Le parcours de Hyzia et son combat, sa quête d'amour et ses rêves ainsi que son autonomisation correspondent à un récit réaliste où les rêves et la liberté poursuivis sont à portée de main sans jamais être totalement acquis. Maïssa Bey a tenu à réagir à propos du récit légendaire de Hyzia, celui conté dans le poème de Benguitoune. Ce fut l'occasion pour la romancière d'évoquer tout le registre symbolique dans la littérature populaire algérienne et arabe, faisant référence aux histoires de Qaïs et Leïla ou encore la place des femmes comme Tin-Hinen ou Kahéna dans le mythe et l'imaginaire des Algériens. "Je me pose la question, comment se fait-il que la femme ait eu une grande part dans la poésie et les histoires qui nous ont bercés, alors qu'aujourd'hui la rigidité des mœurs empêche d'évoquer certaines choses (...) Il faut savoir que Benguitoune va jusqu'à la description détaillée du corps de Hyzia", commente-t-elle. Enfin, Maïssa Bey a annoncé que son prochain roman sera un texte brûlant autour de l'actualité. Faleh B. Il est organisé par "Ziggy com& event" en partenariat avec Rotaract Alger : Un show artistique destiné aux enfants malades L'agence d'événementiel "Ziggy", en partenariat avec le club Rotaract Alger, a organisé des sorties et des shows à la faveur des écoliers, des enfants handicapés et ceux de SOS village, à la salle Zinet de l'Office Riad El-Feth (Oref). Lancé le 14 décembre par Zeguelli Nadjib, président directeur général de Ziggy com&event, l'événement réservé aux bambins allie musique, danse et projections cinématographiques, en plus des sorties, déjeuners et rencontres avec les artistes. Sous la houlette du comédien Amine Boumediène (star de la sitcom Zohir pas de chance), Kamel Abdat, Nacim Djezma, Hayet Zerrouk, ou encore Irban Irba, la journée de jeudi a été réservée aux enfants handicapés de l'association de Meftah. Dans le communiqué des organisateurs, il est en sus indiqué qu'"une partie des fonds collectés durant ces journées sera reversée à une cause humanitaire". Selon M. Zeguili, cet argent servira à soigner 3 enfants handicapés, en Algérie et en Tunisie, à partir du mois de janvier prochain. R. C. Ventes-dédicaces La librairie Cheikh Multilivres de Tizi Ouzou accueillera aujourd'hui à partir de 13h 30 l'auteure Lynda Chouiten qui dédicacera son livre Le roman des Pôv'cheveux paru aux éditions El-Kalima. n L'auteur Ali Koudil dédicacera son ouvrage Naufrage judiciaire. Les dessous de l'affaire CNAN (éditions Koukou), cet après-midi à partir de 14h, à la librairie Point-Virgule (résidence Nour, rue des Abattoirs, Chéraga, Alger).