Encouragé par le soutien inconditionnel de Donald Trump, le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu en profite pour avancer sur le territoire devant accueillir le futur Etat de Palestine. Le gouvernement d'occupation israélienne s'apprête à déclencher le plus grand plan de colonisation jamais encore réalisé en Palestine occupée, avec le lancement de 300 000 nouvelles unités de logements à El-Qods occupée et les localités environnantes, dans un contexte marqué par la reconnaissance le 6 décembre par les Etats-Unis de la ville sainte comme capitale d'Israël. "Ce plan comprend la construction de 300 000 nouvelles unités coloniales à Jérusalem et ses environs", a rapporté la presse israélienne, citant des sources du ministère israélien du Logement et de la Construction. Les projets de colonisation dans cette ville s'inscrit dans le cadre du plan israélien du "Grand Jérusalem" qui consiste à "isoler la ville sainte de son prolongement palestinienne, en l'annexant complètement à l'occupation israélienne", a rapporté l'agence de presse palestinienne Wafa. "Ce plan colonial fait partie du projet de l'expansion exécuté par le gouvernement israélien dans les territoires palestiniens occupés, qui se propage actuellement dans la ville de Jérusalem, la vallée du Jourdain, la vieille ville d'Hébron et les régions sud de Naplouse", a dénoncé le ministère palestinien des Affaires étrangères dans un communiqué, estimant que "l'annonce du président américain, Donald Trump, à reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, a donné à cette dernière l'audace d'escalader sa colonisation en Palestine". Pour Ramallah, "l'administration américaine porte toute la responsabilité des crimes et des mesures coloniales pratiqués par les autorités de l'occupation contre le peuple palestinien, ses terres et ses lieux saints", expliquant que la poursuite de la politique de colonisation israélienne à El-Qods n'est que le reflet de la détermination du gouvernement d'occupation à "effacer définitivement l'identité chrétienne, islamique et arabe de la ville de Jérusalem en expulsant ses habitants, en pratiquant le nettoyage ethnique". Encouragé par le soutien inconditionnel de Donald Trump, le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu en profite en effet pour avancer sur le territoire devant accueillir le futur Etat de Palestine. La poursuite des projets de colonisation en Cisjordanie occupée était une des principales raisons qui ont poussé à l'interruption des discussions de paix israélo-palestinienne fin 2007. Le président palestinien Mahmoud Abbas a refusé depuis de revenir à la table des négociations. Début novembre dernier, le ministre israélien du Logement et de la Construction, Yoav Galant, a déclaré à la radio israélienne que son ministère travaillait sur un plan visant à doubler le nombre de colons dans la vallée du Jourdain, qui compte déjà plus 6000 colons. "Selon le plan, le gouvernement transférera des fonds aux villages coopératifs et agricoles israéliens dans la vallée du Jourdain qui profiteront à chaque nouvelle famille qui s'y installe", avait expliqué Yoav Galant. Lyès Menacer