Placée sous le slogan "L'artisanat, le meilleur ambassadeur du pays", cette édition "intervient à la suite de la forte demande des artisans de plusieurs wilayas, dont Tizi Ouzou, Ghardaïa, ou encore Djelfa", a expliqué Abdellah Lagraoui, directeur de la Chambre d'artisanat et des métiers de la wilaya de Tamanrasset. À l'initiative de la Chambre d'artisanat et des métiers (CAM) de la wilaya de Tamanrasset, la maison de l'artisanat de la capitale de Tin-Hinan abrite depuis lundi soir le 20e Salon national de l'artisanat saharien, auquel ont pris part plus de 50 exposants, issus de 11 wilayas. Le coup d'envoi de cette manifestation a été donné en présence du premier magistrat de la wilaya, des autorités locales et quelques personnalités de la région ayant mis en exergue l'importance de ce genre d'événements pour la préservation du patrimoine culturel matériel et la promotion du métier d'artisan dans cette région touristique par excellence. Ainsi, des expositions sur l'orfèvrerie, le tissage, la bijouterie traditionnelle, la poterie, la maroquinerie, la tapisserie, l'habit traditionnel et la céramique ont été au programme de ce salon. Ce dernier se veut une opportunité pour mettre en relief les capacités créatives des participants, a souligné, d'emblée, le directeur de la CAM, Abdellah Lagraoui, en indiquant que cette édition, placée sous le slogan "L'artisanat, le meilleur ambassadeur du pays", "intervient à la suite de la forte demande des artisans de plusieurs wilayas, dont Tizi Ouzou, Ghardaïa, Djelfa, Khenchela, Ouargla, Alger, Mila, Laghouat, Biskra, Batna, Bouira et Oran". Ce salon qui s'étalera jusqu'au 31 du mois en cours a été jalonné par la participation d'une apicultrice d'Oran, qui a achalandé son stand avec une myriade de produits des ruches, dont le miel et ses dérivés. Il s'agit de Mme Bacha qui, accompagnée de son fils, a tenu à expliquer savamment aux visiteurs les vertus des savons et crèmes produits à base de miel et d'huile d'olive. Eu égard à la forte demande enregistrée dans la wilaya de Tamanrasset, et ce, depuis sa première participation à cet événement en 2003, l'exposante a émis le souhait de l'ouverture d'un point de vente local pour pouvoir commercialiser ses produits et du coup satisfaire ses fidèles clients. Salima Bournane, artisane spécialiste en aromathérapie, a quant à elle marqué sa présence par les huiles essentielles. Une activité qui a, a-t-on constaté de visu, suscité l'intérêt et l'engouement du public venant découvrir les vertus médicinales des hydrophobes de plantes et d'autres liquides concentrés fabriqués suivant des recettes miracles héritées de ses ancêtres. Visiblement subjugué par la variété artisanale étalée et les œuvres d'art réalisées par les passionnés des petits métiers, le wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, a promis d'impliquer désormais les artisans dans le projet d'embellissement de la capitale de l'Ahaggar afin de lui redonner son lustre d'antan. Il a également encouragé les participants à prendre des initiatives favorables à cette démarche qui s'inscrit dans le cadre de la promotion du tourisme et de l'artisanat sahariens. Interpellé par les artisans bijoutiers sur le manque de la matière première, M. Doumi a promis de réétudier la question en collaboration avec le DG d'Agenor (Agence nationale pour la transformation et la distribution de l'or et des autres métaux précieux) en sa qualité d'importateur et distributeur exclusif de métaux précieux en Algérie, pour voir la possibilité de relancer un point de vente à Tamanrasset de façon à couvrir toute la demande locale. En définitive et pour l'animation du salon, la CAM a fait appel à des clowns qui se sont assigné pour mission de donner des spectacles et des pièces théâtrales sur des thèmes bien précis au profit des enfants et jeunes visiteurs qui auront bien profité de l'aubaine pour s'en donner à cœur joie. RABAH KARÈCHE