Séoul a proposé hier de tenir des discussions à haut niveau avec Pyongyang le 9 janvier, saisissant la main tendue par Kim Jong-Un qui a appelé à de meilleurs relations et évoqué une participation aux Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud. Le dirigeant nord-coréen s'est servi de son adresse à la nation du nouvel an pour répéter que son pays était un Etat nucléaire à part entière, avertissant qu'il avait en permanence à sa portée le "bouton" atomique. Mais parallèlement, il a fait une ouverture en direction du Sud en expliquant que Pyongyang pourrait participer aux JO de Pyeongchang. Le ministre sud-coréen de l'Unification Cho Myoung-Gyon a expliqué que Séoul "réitérait sa volonté d'organiser des discussions avec le Nord à tout moment, dans n'importe quel lieu et sous n'importe quelle forme". "Le gouvernement propose des entretiens à haut niveau avec la Corée du Nord le 9 janvier dans la maison de la paix de Panmunjom", village frontalier où fut signé le cessez-le-feu de la guerre de Corée (1950-53). "Nous espérons que le Sud et le Nord pourront s'asseoir face à face pour discuter de la participation de la Corée du Nord aux jeux de Pyeongchang de même que d'autres questions d'intérêt mutuel pour l'amélioration des relations intercoréennes", a-t-il dit. Le contenu des entretiens, a-t-il encore précisé, pourrait être déterminé via le canal de communication de Panmunjom. Cette ligne téléphonique était utilisée régulièrement par des opérateurs des deux pays pour faire le point avant d'être coupée en 2016 à cause de la détérioration des relations bilatérales. Le Nord et Sud sont séparés par la Zone démilitarisée (DMZ), l'une des frontières les plus fortement armées du monde. Les derniers pourparlers bilatéraux, un échec, remontent à décembre 2015 et avaient mis face à face l'ancien conseiller sud-coréen à la sécurité nationale Kim Kwan-Jin et son homologue nord-coréen Hwang Pyong-So. R. I./Agences